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L'IGAENR et l'Igen estiment que trois types de rapprochements lycée-université « pourraient être développés en raison de leur efficience et de leur coût modéré », dans un rapport sur « l'évaluation des expériences de rapprochement et d'articulation des formations de premier cycle du supérieur entre lycées et universités » mis en ligne le 4 décembre 2013. Les inspections encouragent les « actions d'information à destination des élèves et des professeurs », les « licences professionnelles adossées à un lycée » et les « classes préparatoires économiques et commerciales de troisième année ». La mission d'inspection, qui déplore « l'absence d'une politique de partenariat stabilisée conduite par les rectorats et les universités » et d'évaluation des dispositifs sur le bac -3/bac +3 (1), a également identifié des « rapprochements à conserver mais sans les développer » pour des raisons de coût notamment.
Le rectorat de l'académie de Nancy-Metz et l'université de Lorraine signent un « document cadre pour la mise en oeuvre d'un schéma concerté » sur le continuum bac-3 / bac+3, le 16 octobre 2013 à Nancy. Pour la rectrice Béatrice Gille, il s'agit d' « engager un travail d'articulation avec l'enseignement supérieur plus approfondi, et plus efficace, afin de permettre une augmentation conséquente du taux d'accès aux études supérieures ». Conçu dans le prolongement de la loi pour la refondation de l'école et de la loi sur l'ESR, ce « schéma » se décline en « 6 objectifs » et « 4 axes opérationnels ». Plusieurs groupes de travail sont lancés, sur l'articulation CPGE / universités, sur la définition des objectifs minimaux de bacheliers professionnels en BTS et de bacheliers technologiques en IUT, et pour un observatoire des parcours du bac-3 au bac+3.
Renforcer le « continuum de formation de l'enseignement scolaire à l'enseignement supérieur » est l'objet d'une circulaire du 18 juin 2013, publiée au BO du 25 juin, signée par Simone Bonnafous, Dgesip, et Jean-Paul Delahaye, Dgesco. Sont concernées « les trois années qui précèdent et les trois années qui suivent le baccalauréat ». Trois grands thèmes structurent ce texte : « le rôle, le fonctionnement et la composition renouvelés [de la commission académique des formations post-baccalauréat] » ; les « dispositions pédagogiques » ; les dispositifs d'aide à la réussite. Cette circulaire est publiée alors que la loi ESR (AEF n°185865) acte le principe de la « continuité » des enseignements du supérieur par rapport à ceux du lycée, et celui de la « spécialisation progressive des études » dans le supérieur. Elle prévoit aussi des pourcentages minimaux de bacheliers technologiques en IUT et professionnels en STS.
L'académie de Grenoble a mis en place le 26 mars 2013 une « commission lycée - enseignement supérieur, qui transforme la commission post-bac [structure académique travaillant sur l'orientation des bacheliers] afin d'améliorer le continuum entre bac -3 et bac +3 », explique le recteur Olivier Audéoud à AEF. « Il fallait un ensemble plus large qu'APB : la commission post-bac était limitée à l'orientation, elle n'était pas organisatrice d'un travail commun, d'une stratégie », ajoute Olivier Audéoud.
« Il faut que les élèves s'orientent par choix dans les filières scientifiques à l'université, qui doit être vue comme une solution », déclare à AEF le président de l'université d'Orléans (AEF n°212416), Youssoufi Touré, à propos du projet « Edifice », qui démarre en janvier 2013. Lauréat de l'appel à projets idefi en 2012, Edifice se présente comme « une solution structurelle de réussite du bac-3 à bac+8 » sur la question de l'excellence scientifique. À ce titre, ce projet est doté de 5,3 millions d'euros jusqu'en 2020. Il porte, pour le moment, sur les « sciences exactes » : mathématiques, chimie, physique, sciences de la vie, sciences de la terre et de l'univers, mais Youssoufi Touré n'exclut pas que les sciences humaines puissent être concernées à partir de 2015. Quelque 1 500 élèves et étudiants pourraient être impliqués en trois ans. En sont partenaires le CNRS, le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) et trois lycées avec leurs CPGE : Voltaire, Pothier et Benjamin Franklin.