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Plus des deux tiers des personnels travaillant en éducation prioritaire, interrogés par la FSU, « estiment que leurs conditions de travail ne sont pas satisfaisantes surtout dans le premier degré et au collège », indique Bernadette Groison, secrétaire générale de l'organisation syndicale, mercredi 11 décembre 2013, lors de la présentation de cette enquête (1). Ces personnels « estiment que les effectifs par classe sont trop lourds, qu'ils n'ont pas suffisamment la possibilité de diversifier leurs pratiques professionnelles, de faire de la co-intervention, du travail en équipe ou inter-degré », détaille Bernadette Groison. La FSU « met en garde » le ministre contre une éventuelle réduction du nombre d'établissements concernés par l'éducation prioritaire et demande des recrutements supplémentaires « pour faire face aux enjeux du système éducatif ».
Pour redéfinir le périmètre de l'éducation prioritaire, « au-delà des indicateurs socio-économiques, il pourrait y avoir des indicateurs culturels, comme le taux d'alphabétisation des familles, qui peut représenter une distance à l'école, un besoin d'accompagnement des parents » : telle est l'une des propositions relevées par Éric Martin, recteur de l'académie de Besançon, à l'occasion d'un point-presse lors des assises interacadémiques de l'éducation prioritaire associant les académies de Besançon, Nancy-Metz, Reims et Strasbourg (1) à Metz, mercredi 4 décembre 2013. Les acteurs ont discuté aussi des moyens de repérer les difficultés des élèves et des modalités d'évaluation. Par ailleurs, « il y a un vrai sujet sur le rural », pointe Philippe-Pierre Cabourdin, recteur de l'académie de Reims. Douze assises académiques et inter-académiques de l'éducation prioritaire ont été organisées du 4 novembre au 4 décembre (AEF n°461729).
Le Snes regrette un « focus sur le management » aux assises inter-académiques de l'éducation prioritaire organisées le 27 novembre 2013 pour les académies de Lyon, Grenoble et Dijon (AEF n°468903). Lors d'un point presse, le syndicat d'enseignants déplore « un programme axé sur le management des équipes, le pilotage » et avance d'autres préoccupations dans le domaine de l'éducation prioritaire, notamment « la question des effectifs par classe, des équipes pluriprofessionnelles dans les établissements et de l'aménagement du temps pour du travail en équipe ». La formation des personnels est aussi évoquée lors de ces assises inter-académiques. Douze assises de l'éducation prioritaire sont organisées en régions du 4 novembre au 4 décembre (AEF n°461729), afin d'alimenter la réflexion du ministère de l'Éducation nationale qui doit annoncer des mesures en janvier 2014.
Dans le domaine de l'éducation prioritaire, « il faut donner de la visibilité et de la confiance aux acteurs pour qu'ils s'engagent. Cela passe par une contractualisation opérationnelle d'objectifs et de moyens, stable et pluriannuelle », affirme Yves Fournel, adjoint au maire de Lyon et président du Réseau français des villes éducatrices (RFVE). « Les collectivités ne revendiquent pas une décentralisation de l'éducation mais nous voulons une contractualisation, afin de ne pas être seulement des guichets de financement mais des partenaires. » Yves Fournel s'exprime à l'occasion d'une table ronde consacrée aux « partenariats » lors des assises de l'éducation prioritaire pour les académies de Lyon, Grenoble et Dijon, le 27 novembre 2013. Douze assises académiques et inter-académiques de l'éducation prioritaire sont organisées du 4 novembre au 4 décembre (AEF n°461729).
La mesure « d'allègement des obligations réglementaires de services pour les personnels enseignants exerçant dans les zones les plus difficiles de l'éducation prioritaire » sera « étendue à l'ensemble des écoles appartenant aux réseaux d'éducation prioritaire considérés comme étant les plus sensibles, au même titre que les collèges », écrit Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, dans une lettre datée du 28 novembre 2013 adressée au SE-Unsa. Le ministre précise que « les modalités d'application de cette mesure seront définies en lien avec les organisations syndicales ». Dans le cadre de la réforme du métier enseignant, le ministère propose la mise en place d'une pondération des heures d'enseignement de 1,1 dans les collèges de l'éducation prioritaire pour permettre de dégager du temps pour le suivi des élèves et le travail en équipe (AEF n°460577).
La question de la détermination et de la délimitation des zones d'éducation prioritaire est revenue plusieurs fois lors des assises inter-académiques (Toulouse, Montpellier, Clermont-Ferrand) de l'éducation prioritaire qui se sont déroulées à Toulouse, mercredi 20 novembre 2013. Hélène Bernard, rectrice de Toulouse, appelle ainsi à un échange entre recteurs et administration centrale sur ce sujet. « Il faut être capable de réfléchir intelligemment et d'enrichir localement des indicateurs nationaux », dans le cadre d'une politique nationale « souple et évolutive » de l'éducation prioritaire, explique-t-elle. Une position partagée par Armande Le Pellec Muller, rectrice de Montpellier, qui plaide pour une auto-évaluation des établissements et des réseaux, à partir de critères nationaux et locaux. Les acteurs soulignent la nécessité de sortir « en douceur » du système, sans « casser » les dynamiques et les résultats obtenus grâce aux moyens mis en place.
Les personnels en éducation prioritaire demandent avant tout du temps pour travailler en équipe. C'est ce qui ressort dans les académies d'Aix-Marseille et de Créteil de la demi-journée de réflexion organisée en octobre 2013 dans chaque réseau pour préparer les assises de l'éducation prioritaire. AEF propose une synthèse des échanges dans ces deux académies qui regroupent avec celle de Lille le plus d'établissements Éclair (1). Les personnels souhaitent ainsi davantage de temps pour se concerter entre équipes de l'établissement, mais aussi entre enseignants des premier et second degrés et pour multiplier les rencontres avec les parents et les partenaires extérieurs. Le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, a évoqué en octobre la perspective de décharges de service pour les enseignants en zone d'éducation prioritaire (AEF n°462283).