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« En décidant de transmettre au rectorat, qui doit l'arrêter, un projet de budget en déséquilibre à hauteur d'un million d'euros, le conseil d'administration [de Paris-I] pose un acte fort et attire l'attention de la tutelle ministérielle sur les difficultés de financement du fonctionnement de l'établissement », déclare Philippe Boutry, président de Paris-I, dans un courrier adressé aux personnels le 19 décembre 2013. L'université Paris-I, qui accuse son troisième déficit consécutif, voit son fonds de roulement réduit à zéro, ce qui rend « impossible » tout « programme d'investissements en matière de rénovation du système d'information et de gros entretien des bâtiments », ajoute le président.
Le CA de Paris-I a adopté à 17 voix pour et 5 contre le plan de réduction du coût de l'offre de formation (entre -6 et -10 % selon les UFR), mercredi 17 juillet 2013. Les élus Unef dénoncent la « rupture du dialogue social », ayant été « empêchés de siéger » du fait de la « délocalisation du CA dans les locaux du rectorat », ce que le président Philippe Boutry dément. Il explique à AEF refuser « la politique du pire prônée par l'Unef », estimant que « l'esprit de responsabilité » dont fait preuve l'université en prenant des décisions difficiles « renforce et crédibilise [sa] position dans la négociation engagée » avec le MESR. Rappelant que le déficit structurel de Paris-I est de 4,5 millions d'euros, Philippe Boutry indique que l'université a besoin du soutien du MESR à hauteur de 2 millions d'euros, pour compenser le coût de ses loyers.
« L'attitude de l'Unef témoigne, par le blocage du CA empêchant la tenue des débats, de son non-respect des instances démocratiquement élues », déclare le président de l'université Paris-I, dans un communiqué, jeudi 11 juillet 2013. Un regroupement de 30 étudiants a empêché il y a deux jours la tenue du CA de l'université, dont l'ordre du jour portait notamment sur un plan de réduction de 10 % du coût de l'offre de formation. L'Unef a indiqué à AEF qu'elle comptait perturber le CA tant que ce plan ne serait pas renvoyé devant le Cevu, rappelant en outre qu'il existe une tradition à Paris-I voulant que jamais le CA ne vote contre un avis du Cevu ou du CS (AEF n°185775). Le président de l'université explique que ce plan de réduction est nécessaire afin de pouvoir republier les 23 postes d'enseignants-chercheurs vacants, gelés l'an passé.
« Aussi longtemps que le président ne respectera pas la charte de Paris-I, à savoir que jamais le CA – instance peu démocratique – ne vote contre l'avis du Cevu ou du CS, nous perturberons le fonctionnement du CA », déclare à AEF Emilien Martin, élu Unef au CA de Paris-I, mercredi 10 juillet 2013. La veille, un regroupement de 30 étudiants a empêché la tenue du CA de l'université, dont l'ordre du jour portait notamment sur un plan de réduction de 10 % du coût de l'offre de formation. Confrontée à des difficultés budgétaires, avec un 3e déficit consécutif en 2012, Paris-I, après avoir gelé 23 postes, a en effet décidé de réduire de 30 000 heures l'offre de formation, visant une économie d'1,5 M€ en 2013 (AEF n°187495). Un audit du MESR sur l'offre de formation de Paris-I est prévu vendredi 12 juillet 2013, sachant que le climat social au sein de l'université demeure tendu.
Le conseil d'administration de l'IAE de Paris (université Paris-I) a voté à l'unanimité moins une abstention, le 1er juillet 2013, une motion indiquant que « l'évolution du contexte rappelée dans la lettre du président Batsch du 3 juin dernier (AEF n°187689) conduit l'IAE de Paris à souhaiter le maintien de son statut actuel, dans le cadre du décret 89-928 du 21 décembre 1989 ». C'est ce décret qui confère à l'IAE de Paris son statut d' « EPA doté de l'autonomie administrative et financière » (le seul IAE de France dans ce cas), « rattaché, en application de l'article 43 de la loi du 26 janvier 1984, à l'université Paris-I ». Interrogé par AEF le 4 juillet, Philippe Boutry, président de Paris-I, estime que cette proposition « est inacceptable en l'état par l'université », rappelant les trois conditions qu'il avait mises au maintien du rattachement de l'IAE (AEF n°193775). Il reviendra donc au MESR de trancher entre ces revendications contradictoires.
« Il apparaît indispensable de prendre des mesures permettant de mieux contrôler l'évolution de la masse salariale. (…) Aussi, est-il proposé que 20 postes d'enseignants-chercheurs sur les 50 postes vacants ou susceptibles de l'être à la rentrée 2013 soient publiés », écrit Philippe Boutry, président de Paris-I, dans une lettre adressée à l'ensemble des personnels de l'université le 3 octobre 2012. Cette décision a été prise lors du conseil d'administration du 2 octobre, lequel a voté une « lettre d'orientation budgétaire » à l'unanimité moins six abstentions, précise le président. « Cette mesure globale de gestion prudentielle des emplois a pour objectif de faire face à l'augmentation des coûts salariaux et de couvrir le risque de non-compensation de l'accroissement de la masse salariale », écrit Philippe Boutry, qui revient en détail sur la situation financière de son université, rappelant que le vote du budget 2013 par le CA aura lieu le 18 décembre. L'université Paris-I accusant deux déficits consécutifs en 2010 et 2011 (AEF n°206729), le budget 2013 sera « établi » par le rectorat de Paris, comme le veut l'article 56 du décret financier de 2008 (AEF n°206668).