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« Sympa est un modèle uniformisant, hors-sol, théorique, qui stigmatise les universités de recherche. L'utiliser aujourd'hui pour faire croire que nous serions surdotés est irresponsable, surtout pour un pays qui se veut une grande puissance scientifique mondiale », déclare à AEF Jean Chambaz, président de l'UPMC, le 20 décembre 2013. Il réagit à la publication par le MESR des résultats du modèle Sympa pour 2013 et 2014 (AEF n°471769), qui montrent par exemple que l'UPMC serait « surdotée » de 896 emplois en 2014 (667 en 2013) et de 4 M€ en crédits (2,8 M€ en 2013). Les universités les plus « surdotées » aux dires du modèle sont l'UPMC, Paris-VII, Paris-XI, Aix-Marseille, Strasbourg ou encore Toulouse-II. À l'heure où le gouvernement a décidé de réformer le modèle Sympa (AEF n°472127), Jean Chambaz s'étonne de son utilisation par le MESR, ce qui revient à « systématiquement pointer du doigt les universités de recherche ».
Les résultats du modèle Sympa pour 2014 transmis sous forme de tableaux aux membres du Cneser, lundi 16 décembre 2013, montrent que 29 universités ont une dotation réelle en emplois supérieure à leur dotation théorique calculée par le modèle, et que pour 47 universités, la dotation réelle est inférieure à la dotation théorique. Ces chiffres étaient, respectivement, en 2013, de 31 et 45. S'agissant de la dotation en crédits, 48 sont au dessus de leur dotation théorique en 2014 et 28 sont en dessous, comme en 2013, mais ce ne sont pas les mêmes établissements. Deux graphiques interactifs, l'un pour les emplois, l'autre pour les crédits, montrent les écarts entre les dotations réelles et théoriques calculés par Sympa pour 2013 et 2014, en valeur absolue. Dans un tableau joint à la dépêche, AEF compile les ratios dotation réelle/DT (en %) pour ces deux années.
Les universités bénéficieront, en 2014, de 681 créations d'emplois et leurs dotations augmenteront en moyenne de 1 % par rapport à 2013. Les dotations de fonctionnement progressent en moyenne de 0,48 %, mais elles restent stables pour 36 universités. Les dotations de masse salariale augmentent en moyenne de 1,06 %. Le niveau de la réserve de précaution est le même qu'en 2013 et reste dérogatoire par rapport aux autres opérateurs de l'État. En outre, 23 universités bénéficient de la compensation de l'exonération des droits d'inscription pour les boursiers. Le Cneser examinera la répartition des moyens en crédits et en emplois pour 2014 lundi 16 décembre 2013 (1). Le ministère fournit cette année le résultat du modèle Sympa pour 2014.
Un premier bilan d'étape du comité de pilotage MESR/CPU/Cdefi travaillant à la réforme du modèle Sympa depuis avril 2013 (AEF n°187149) était présenté mercredi 11 décembre 2013 aux commissions des Finances et de la Culture du Sénat. Certaines questions, comme l'intégration ou non de la masse salariale dans le modèle, la prise en compte des Comue, ou l'articulation entre les différentes sources de financement, ne sont pas encore tranchées. Le ministère et les conférences restent en désaccord sur la finalité du modèle : « aide à la décision » ou « répartition des moyens » ? La CPU ajoute qu'aucune convergence ne sera possible sans moyens supplémentaires, ce que les sénateurs déplorent. Enfin, quand la Cdefi et le sénateur Adnot réclament un débat sur les droits d'inscription, la Dgesip renvoie aux « décisions profondément politiques » qui seront prises dans le cadre de « la stratégie nationale de l'enseignement supérieur ».