En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Après trois ans de vie active, les étudiants ayant obtenu leur thèse en 2007 ont un taux de chômage de 10 % », analyse le Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications) dans une étude datée de novembre 2013 et rendue publique le 12 décembre 2013, intitulée « Les Docteurs : une longue marche vers l'emploi stable ». « Pour la première fois depuis plus de dix ans, ce taux est inférieur à celui des titulaires d'un master 2 universitaire », commente l'auteur, Julien Calmand. L'étude souligne également qu' « à court terme, l'emploi à durée indéterminée est loin d'être acquis pour tous les docteurs visant des carrières dans la recherche publique ». « Toutefois, après cinq ans sur le marché du travail, 94 % des docteurs sont en emploi, avec 86 % d'emplois à durée indéterminée. »
Le Sénat inscrit l'obligation d'un rapport annuel du gouvernement sur la reconnaissance du doctorat dans la haute fonction publique, vendredi 21 juin 2013, dans le projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche. Il rejette la proposition gouvernementale de n'adapter qu' « en tant que de besoin » les concours de la fonction publique aux docteurs (AEF n°187394). Il précise aussi les dispositions facilitant l'accès des docteurs aux concours d'entrée à l'ENA et retient la suggestion de l'UMP de voir les reconstitutions de carrière des docteurs nommés ou titularisés dans la fonction publique être faites indépendamment du statut sous lequel ils ont préparé leur doctorat. Il interdit enfin aux médecins, orthodontistes et pharmaciens de faire usage de leur titre de docteur lorsqu'ils ont été radiés de leur ordre. Le Sénat a adopté l'ensemble du projet de loi dans la nuit du 21 au 22 juin (AEF n°187085).
Les docteurs sont embauchés « d'abord pour faire de la recherche », mais ils ont aussi des « compétences clés » leur permettant d'exercer des responsabilités en dehors de la seule R&D. C'est ce qu'il ressort d'une conférence-débat du club « Cursus & Insertion » (1), jeudi 13 juin 2013 à Paris sur le thème « Les docteurs : des compétences stratégiques au service des enjeux de demain ». La conférence était cette fois-ci animée par l'ABG Intelli'agence (2). Pour mieux appréhender et valoriser ces compétences, les écoles doctorales leur offrent un accompagnement individualisé tout au long de la préparation de la thèse. Mais des obstacles subsistent, liés à la « culture » et aux relations des milieux académique et socio-économique, ainsi qu'au nombre de docteurs formés dans certaines disciplines, telle la biologie.
46 % des docteurs travaillent dans la sphère privée en 2007, contre 34 % dix ans plus tôt, indique le Céreq dans une note « Bref » intitulée « Des docteurs en mal de stabilisation » datée de septembre 2010 (1). Par exemple, en sciences de l'ingénieur, « la majorité des emplois se trouve dans la recherche privée, malgré la concurrence […] des diplômés d'écoles d'ingénieurs ». En droit, sciences économiques et gestion, « une part croissante des jeunes docteurs occupe des emplois dans le secteur privé en dehors de la recherche ».
« Trois ans après leur sortie du système scolaire, 10 % des jeunes docteurs (…) sont au chômage » : tel est le principal enseignement que tire le Céreq de son enquête « L'insertion des docteurs, enquête génération 2004, interrogation 2007 », publiée en juillet 2010 et qu'AEF avait révélée en décembre 2009 (AEF n°280603). « Sortir avec un diplôme élevé de l'enseignement supérieur protège du chômage », écrivent Julien Calmand et Jean-François Giret, auteurs de l'enquête. Mais si « cette constatation s'avère globalement juste, elle est fausse pour le doctorat », ajoutent-ils.
La branche de l'informatique, de l'ingénierie, des études et du conseil est « un secteur porteur d'emplois pour les titulaires de doctorat », affirme le Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications), qui publie vendredi 18 décembre 2009 une étude sur le sujet, datée d'octobre 2009. Concentrant « 18,2 % des actifs titulaires d'un doctorat occupés dans le secteur privé », ce secteur constitue « le premier employeur privé des docteurs », observe le Céreq. Il emploie même « 38 % des docteurs en sciences de l'ingénierie, mécanique, informatique » qui travaillent dans le privé, et « 31 % des diplômés en mathématiques-physique ». Au total, les docteurs représentent 1,7 % des 825 600 salariés du secteur, soit environ 14 000 personnes. Cette proportion est quatre fois plus élevée que les 0,4 % de docteurs parmi les effectifs salariés de l'ensemble du secteur privé.
"On parle souvent d’augmenter le salaire minimum pour mieux valoriser les carrières des salariés les plus faiblement rémunérés." Mais "on devrait aussi porter une attention plus soutenue" aux minima conventionnels, "qui bloquent, par un mécanisme complexe de 'plancher collant', les salariés au niveau du Smic malgré leur progression de carrière", constate Terra Nova dans une note publiée le 28 juin 2022. Pour y remédier, le think tank recommande de réserver l’application de certaines exonérations de cotisations aux branches dont le premier niveau est conforme au Smic.