En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Les effectifs réels de la gendarmerie restent structurellement inférieurs au plafond d'emplois autorisé par le Parlement en loi de finances. Ainsi, en 2013, ce sont plus de 1 800 postes qui ont manqué à la gendarmerie, ces 'trous à l'emploi' représentant l'équivalent de 300 brigades à organisation inchangée. » C'est ce qu'affirme le député SRC de Haute-Vienne Daniel Boisserie, dans son avis fait au nom de la commission de la Défense nationale sur le projet de loi de finances 2014, publié lundi 4 novembre 2013. Le rapporteur juge « qu'un certain nombre de ces postes non pourvus pourrait probablement être officiellement supprimé […] », cependant il estime que, « eu égard à la demande croissante de sécurité publique, l'essentiel de ces emplois doit absolument être préservé ». Le député compare, par ailleurs, le temps de travail et les rémunérations des policiers et des gendarmes.
« Le budget pour 2014 obligera, comme précédemment, [la police nationale] à une gestion toujours plus économe des moyens. » C'est ce qu'indique le rapporteur pour avis de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Blazy (SRC, Val-d'Oise), dans son projet d'avis sur la mission « sécurités » du PLF 2014 (lire notre dossier). En dehors des dépenses d'immobilier, « le budget de fonctionnement de la police nationale baissera de 24,3 millions d'euros », ajoute le député dans ce document remis à la presse, jeudi 31 octobre 2013 (AEF Sécurité globale n°470794). Le député évoque également le budget de la gendarmerie et propose de décentraliser la gestion de l'immobilier des deux forces en accordant aux collectivités une part plus importante du produit des radars.
« Le Premier ministre vient de décider de dégeler 111 millions d'euros de crédits de paiement pour la police et la gendarmerie, ainsi que 10 millions d'autorisations d'engagement pour répondre aux besoins immobiliers les plus pressants dans la gendarmerie nationale pour le logement des familles. » C'est ce qu'indique le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, lors de son audition par les commissions des Lois, des Finances et de la Défense de l'Assemblée nationale sur le projet de loi de finances 2014, jeudi 31 octobre 2013. Grâce à ces crédits, « les brigades de gendarmerie et commissariats de police auront tous les moyens nécessaires à leur fonctionnement jusqu'à la fin de l'année, ce qui n'était pas toujours la réalité », précise-t-il.
« Nous sommes dans une situation difficile », affirme le général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale, lors de son audition par la commission de la Défense nationale de l'Assemblée nationale, mercredi 16 octobre 2013. « Entre la mise en réserve de précaution et le surgel de début d'année, les crédits […] ont été réduits de 34 millions d'euros sur le titre 2 [dépenses de personnel] et de plus de 90 millions d'euros sur le hors titre 2 », précise-t-il. « Nous sommes en difficulté pour assurer les paiements sur des lignes incontournables, par exemple les dépenses d'énergie pour lesquelles il manque aujourd'hui 16 millions d'euros. Je ne serai plus en capacité de payer ces factures à la fin du mois d'octobre », annonce-t-il. Le DGGN détaille ainsi les difficultés rencontrées en 2013 et les prévisions pour 2014.