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Après quatre heures de débat, une assemblée générale étudiante vote le blocage de l'université Montpellier-III Paul-Valéry jusqu'au 12 novembre, par 293 voix pour et 208 voix contre, mercredi 6 novembre 2013. Lors de ce même vote, 213 étudiants se sont prononcés en faveur d'un blocage limité à une journée. En bloquant l'université, les étudiants souhaitent interpeller le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche sur la situation budgétaire de l'établissement qui doit résorber un déficit structurel récurrent de 1,8 million d'euros (AEF n°182134). Dans un courrier adressé à la ministre Geneviève Fioraso, Anne Fraïsse, présidente de l'université, confirme que la fermeture de l'antenne de Béziers est « une des mesures inéluctables » que devra prendre le conseil d'administration pour résorber le déficit.
« La situation financière de nombreuses universités demeure fragile », écrit Thierry Mandon, député PS de l'Essonne, dans son rapport sur le PLF (projet de loi de finances) 2014 de la Mires (mission interministérielle recherche et enseignement supérieur). Selon les données du MESR, six universités pourraient être en déficit en 2013, dont trois qui étaient déjà déficitaires en 2012 (Le Mans, Marne-la-Vallée et Montpellier-III). Le rapporteur se penche en outre sur l'évolution des fonds de roulement des universités en difficulté, indiquant que le nombre d'établissements ayant un fonds de roulement inférieur à 15 jours d'activité pourrait atteindre 14 en 2013, alors qu'il était nul en 2010.
« L'université Paul-Valéry connaît une situation financière délicate », constate l'audit IGAENR de la situation financière de Montpellier-III remis à Geneviève Fioraso et que l'université a mis en ligne sur son site, mercredi 30 octobre 2013. Après un compte financier 2012 en déficit, l'exercice 2013 devrait être déficitaire de 1,8 M€. « Ce déficit comporte une origine conjoncturelle liée aux nombreux travaux destinés à améliorer la qualité comptable, mais il est aussi le résultat de la croissance de la masse salariale. » Alors que l'université envisage de fermer l'antenne de Béziers (AEF n°182134), la mission estime que cette solution, « probablement surévaluée, ne permettra pas un retour à l'équilibre sans la mise en œuvre des autres dispositions complémentaires », en particulier « des reports de recrutement ». Mais le niveau du fonds de roulement permet de concevoir un plan de retour à l'équilibre.
« Il est de notre rôle et de notre responsabilité de dire que la situation à laquelle nous sommes confrontés sera bientôt intenable pour la majorité de nos établissements », déclare la CPU (Conférence des présidents d'université) dans une motion relative aux moyens des universités, adoptée à l'unanimité de son conseil d'administration, jeudi 24 octobre 2013. « Aujourd'hui, les solutions utilisées et les efforts consentis atteignent leurs limites », poursuit-elle. Les présidents demandent à l'État un plan pluriannuel de l'emploi scientifique, d'appliquer la règle du « décideur-payeur », de financer intégralement les nouvelles missions, de porter le préciput à 25 %, de débloquer des moyens nouveaux pour accompagner la politique de regroupement et de faire évoluer le programme d'investissements d'avenir vers une logique d'aménagement du territoire.
Geneviève Fioraso se dit « décidée à explorer tous les moyens possibles » pour « aider » les établissements à financer de façon « transitoire » leur GVT (glissement vieillesse technicité), dans une lettre envoyée aux présidents d'université le 18 octobre 2013, dont AEF s'est procuré une copie. La ministre de l'Enseignement supérieur envisage aussi une évolution en deux temps de Sympa : si la réforme complète du modèle d'allocation des moyens ne devrait entrer en vigueur qu'en 2015, de nouvelles règles pourraient s'appliquer dès cette année pour compenser les exonérations de droits de scolarité accordées aux étudiants boursiers. Dans ce courrier, Geneviève Fioraso annonce aussi « la sanctuarisation des crédits de fonctionnement destinés aux établissements » en 2014.
à la rentrée 2014, plusieurs mesures budgétaires sont proposées par le conseil d'administration de l'université Montpellier-III (Paul-Valéry) pour résorber le déficit structurel récurrent de trois millions d'euros, indique l'établissement, mardi 17 septembre 2013. Parmi ces propositions d'orientations budgétaires, figurent notamment la fermeture des treize filières de l'antenne de Béziers, le gel total ou partiel de 75 postes d'enseignants-chercheurs et de personnels administratifs, la mise en place de quotas pour les inscriptions en 1re année de licence pour les bacheliers 2014 et la réduction des heures d'enseignement pour les formations à effectifs réduits (1). Pour le conseil d'administration, ces mesures sont la conséquence du passage aux RCE, du désengagement de l'état et de la non compensation de l'ensemble des charges en matière de masse salariale.