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« En 2012, si 56 % des personnes accueillies par le Secours catholique sont actives, moins de 20 % sont en emploi. La proportion des personnes en emploi est à la baisse depuis 2008 et retrouve le niveau de 2003, soit moins de 19 % », constate le Secours catholique dans son rapport annuel publié le 7 novembre 2013 qui note que l'emploi est « de moins en moins accessible aux personnes » que l'association a rencontrées. Outre la progression de la part de chômage (+2,1 points entre 2008 et 2012 pour atteindre 37,5 %), la répartition du type de chômage a changé : « on trouve une proportion moins forte de chômeurs indemnisés en 2012 qu'en 2003. Les chômeurs non indemnisés (sans droits reconnus) représentent désormais plus du quart des personnes accueillies en 2012, ce qui confirme qu'ils sont proportionnellement plus nombreux, au sein des actifs, à être éloignés de l'emploi ».
Les députés réunis en commission élargie, le 29 octobre 2013, ont adopté le budget de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances », au sein de laquelle figure le programme de déploiement du RSA (Revenu de solidarité active). 544 millions d'euros de crédits de paiement et d'autorisations d'engagement (contre une peu moins de 373 millions pour 2013) sont prévus au budget 2014, pour abonder le FNSA (Fonds national des solidarités actives), en charge notamment de financer le RSA activité ou encore les « primes de Noël » versées aux allocataires. L'Assemblée nationale se prononcera en séance publique le 7 novembre sur l'ensemble des crédits de la mission "Solidarité, insertion et égalité des chances".
« Il faut un vrai choc de simplification de notre système social », estime François Chérèque, inspecteur général des affaires sociales, mercredi 10 avril 2013 à Roubaix, lors des « États généraux de l'insertion » organisés par le conseil général du Nord (AEF n°197071). « En France, nous parlons beaucoup de la fraude, qui représente 300 millions d'euros, alors que le non-recours aux droits, c'est entre 5 et 6 milliards d'euros qui ne sont pas utilisés », rappelle l'ancien secrétaire général de la CFDT, chargé dans ses nouvelles fonctions du suivi du plan de lutte contre la pauvreté (AEF n°197608). Une évaluation va être menée dans quatre départements pour préparer une réforme de la gouvernance territoriale de l'action sociale.
Réduire les inégalités et prévenir les ruptures, venir en aide et accompagner vers l'insertion et coordonner l'action sociale et valoriser ses acteurs, sont les trois axes de réforme du Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale adopté lundi 21 janvier lors du Comité interministériel de lutte contre les exclusions. Le Plan, issu d'un travail de concertation avec les acteurs des politiques de solidarité, à savoir les services de l'État, les collectivités territoriales, les associations, les partenaires sociaux, les chercheurs et experts, rappelle qu' « après un recul de 1,3 point entre 1997 et 2002, la part des personnes en situation de pauvreté est repartie à la hausse ensuite, et en particulier depuis 2006, pour atteindre 14,1 % en 2010, soit une progression de 1,2 point en 8 ans ». Pour enrayer cette hausse, ce plan « pluriannuel complet, réaliste et ambitieux », selon les termes du Premier ministre, propose un certain nombre de mesures dont le montant est estimé à 2,5 milliards d'euros à l'horizon 2017. Parmi elles, figurent l'engagement d'un rattrapage du niveau du RSA socle de 10 % en sus de l'inflation, d'ici 2017, après une première revalorisation de 2 % en septembre 2013 et une hausse simultanée, en septembre 2013, du plafond de la CMU complémentaire, de façon à faire entrer 750 000 personnes de plus dans ce dispositif et celui qui l'accompagne, l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS).
« En 2011, 119,6 millions de personnes, représentant 24,2 % de la population, étaient menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale dans [l'Union européenne des 27], contre 23,4 % en 2010 et 23,5 % en 2008. Cela signifie que ces personnes étaient confrontées à au moins une des trois formes d'exclusion suivantes : à un risque de pauvreté, en situation de privation matérielle sévère ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail (1) », vient d'annoncer Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, à quelques jours de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale organisée les 10 et 11 décembre 2012 au Cese. Les plus fortes proportions de personnes menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale en 2011 ont été enregistrées en Bulgarie (49 %), en Roumanie et en Lettonie (40 % chacun), en Lituanie (33 %), ainsi qu'en Grèce et en Hongrie (31 % chacun). À l'inverse, les plus faibles ont été enregistrées en République tchèque (15 %), aux Pays-Bas et en Suède (16 % chacun) ainsi qu'au Luxembourg et en Autriche (17 % chacun).