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La ville de Marseille ne mettra pas en place la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014. « Jean-Claude Gaudin [maire UMP de Marseille] a toujours souhaité que cette réforme se fasse dans les meilleures conditions possibles, or celles-ci ne sont pas réunies », déclare à AEF Danielle Casanova, adjointe au maire en charge de l'éducation et des écoles maternelles et élémentaires, mardi 12 novembre 2013. « Jean-Claude Gaudin l'a dit au Premier ministre Jean-Marc Ayrault lors de sa visite à Marseille vendredi dernier (AEF n°470363) », précise Danielle Casanova. Une cinquantaine de maires du « Collectif contre la réforme des rythmes scolaires » ont également décidé de ne pas appliquer la réforme « en l'état », indique à AEF le maire d'Élancourt (Yvelines), Jean-Michel Fourgous (UMP), membre de ce collectif.
Le gouvernement annonce vendredi 8 novembre 2013 « un renforcement de ses personnels d'enseignement et d'encadrement par l'apport d'une cinquantaine de postes supplémentaires dédiés aux quartiers prioritaires » à Marseille. « Le rectorat veillera à la répartition de ces postes avec une vigilance particulière pour la lutte contre le décrochage, les perspectives de développement des internats et l'accompagnement périscolaire », précise le dossier de presse diffusé par Matignon à l'occasion d'un déplacement du Premier ministre à Marseille. Il est prévu notamment la création de 30 emplois d'enseignants. Le gouvernement prévoit aussi d'étendre le dispositif « École ouverte », de créer des classes passerelles « pour favoriser l'entrée en maternelle des très jeunes des quartiers prioritaires » et des dispositifs de soutien pour les parents.
Le Sénat a validé le 16 octobre 2013 en séance publique la création d'une « mission commune d'information sur la réforme des rythmes scolaires afin d'évaluer sa mise en place, les difficultés rencontrées et le coût induit pour l'ensemble des communes », apprend-on auprès du Sénat. Créée à l'initiative du groupe UMP qui juge la réforme « inapplicable » (AEF n°461799), la mission comprend 33 membres de tous les partis (1). Contacté par AEF vendredi 25 octobre, le sénateur Jean-Claude Carle (UMP, Haute-Savoie), qui est membre de la mission, indique que le président et le rapporteur n'ont pas encore été désignés. Il ajoute que le programme et le calendrier de travail n'ont pas été encore arrêtés mais qu'il « serait souhaitable que la mission rende son rapport en janvier ou février 2014 ».
Une intersyndicale (1) appelle « l'ensemble des personnels du premier degré ainsi que les personnels des collectivités territoriales » (animateurs, éducateurs territoriaux, enseignants artistiques territoriaux et Atsem) à se réunir en assemblées générales et à faire grève le jeudi 14 novembre « pour obtenir la suspension immédiate de la mise en œuvre de la réforme et l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires », indique-t-elle dans un communiqué le 24 octobre 2013. Elle apporte également « son soutien aux mouvements locaux déjà prévus les 12 et 13 novembre », comme à Paris (AEF n°460552). Cette réforme, qui « crée une confusion entre scolaire et périscolaire », « va à l'encontre de l'intérêt des enfants et de celui de l'ensemble des acteurs concernés » et « a été imposée sans les moyens d'encadrement nécessaires », estiment les organisations syndicales.
Isabelle Balkany, première adjointe au maire de Levallois dans les Hauts-de-Seine (UMP) demande à la ministre déléguée à la Réussite éducative une « dérogation » pour ne pas appliquer la réforme des rythmes scolaires en 2014. L'élue, qui s'exprime devant le préfet, le recteur de l'académie, le Dasen et l'ensemble des élus du département à l'occasion d'une réunion sur la mise en place des nouveaux rythmes scolaires en 2014 le 24 septembre (AEF n°181758), estime que sa commune va déjà « beaucoup plus loin » que la réforme. Depuis 22 ans la commune reconduit son PEDT et actuellement « 97 % des enfants sont pris en charge dans le périscolaire dont 90 % dans des centres de loisirs ». « Je ne sais pas comment recaser les créneaux [d'activités périscolaires] le soir ou même le samedi », affirme l'élue.