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« Le secteur privé prend le contrôle sur la COP 19 et le climat », s'insurgent le 7 novembre 2013 près de 140 ONG dans une déclaration commune, à l'ouverture à Varsovie de la 19e conférence des parties à la Ccnucc (AEF n°470278). « L'UE veut étendre les marchés du carbone, au profit des plus grands pollueurs », accusent les ONG, qui dénoncent l'organisation par le ministère polonais de l'Économie d'un sommet mondial sur le charbon et le climat en parallèle des négociations. Cette déclaration fait écho à la publication d'un rapport du Corporate Europe Observatory et du Transnational Institute, intitulé « Les escrocs du climat et le gouvernement polonais partenaires du crime », dans lequel ils décrivent comment le gouvernement polonais s'est entouré pour l'organisation de la COP de onze grands groupes partenaires, « presque tous connus pour leur nombre record de blocages des régulations sur le changement climatique ».
La 19e conférence des parties à la Ccnucc s'est ouverte lundi 11 novembre 2013 à Varsovie, en Pologne, qui accueille pour la troisième fois cette conférence onusienne. Elle a été précédée, dans l'année 2013, par deux sessions de pré-négociations techniques à Bonn, en avril et en juin, ainsi que par deux réunions du Fonds vert. La COP 19, qui doit se clore par trois jours de session ministérielle du 19 au 22 novembre, sera « une conférence d'étape importante pour 2015 », selon un négociateur français. Centrée sur des questions techniques, la COP 19 doit tracer la feuille de route pour la rédaction d'un nouvel accord international sur le climat en 2015, comme prévu dans les accords de Durban de 2011, mais aussi poursuivre la mise en oeuvre de certains mécanismes (Fonds vert, pertes et dommages, adaptation) et encourager la ratification de la deuxième période d'engagement du protocole de Kyoto. La COP comportera un volet financier, très attendu par les pays du Sud. Enfin elle devrait valider la candidature de la France comme pays d'accueil pour la 21e conférence des parties, à Paris en 2015.
Le centre de gravité de la demande énergétique se déplace vers les économies émergentes, en particulier la Chine, l'Inde et le Moyen-Orient, constate mardi 12 novembre 2013 l'AIE dans son rapport annuel sur les perspectives mondiales de l'énergie, dit « world energy outlook ». « En prenant en compte l'ensemble des mesures déjà annoncées par les gouvernements pour améliorer l'efficacité énergétique, soutenir les énergies renouvelables, réduire les subventions aux énergies fossiles, et dans certains cas, mettre un prix au carbone, les émissions de CO2 liées à l'énergie augmentent tout de même de 20 % en 2035. Ce qui laisse présager d'un réchauffement climatique de 3,6°C à long terme, loin devant l'objectif international des 2°C », explique l'agence internationale.
La concentration de CO2 dans l'atmosphère a atteint 393,1 ppm en 2012, soit une augmentation de 141 % par rapport aux niveaux préindustriels (avant 1750), révèle l'OMM dans son bulletin annuel sur les gaz à effet de serre pour l'année 2012, publié mercredi 6 novembre 2013. Entre 2011 et 2012, le taux d'accroissement du CO2 dans l'atmosphère est de 2,2 ppm, ce qui est plus élevé que le taux entre 2010 et 2011 (2,0 ppm), le taux moyen pour les années 1990 (environ 1,5 ppm par an) et le taux moyen des dix dernières années (environ 2,0 ppm par an). Selon le Giec, il existe une chance sur deux de limiter le réchauffement de la planète à 2°C d'ici 2100 en stabilisant la concentration de GES dans l'atmosphère à 450 ppm. Dans son bulletin annuel, l'OMM pointe également les augmentations de concentration du protoxyde d'azote (N2O), à 325,1 ppb et du méthane (CH4) à 1819 ppb, soit une augmentation respective de 120 % et de 260 % par rapport à 1750.
Le Pnue chiffre entre 8 et 12 gigatonnes de CO2 l'écart entre les engagements pris par les États et les trajectoires recommandées en 2020 pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C, dans la quatrième édition de son rapport annuel sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction d'émissions, publié le 5 novembre 2013. Ce chiffre est stable par rapport à 2012, où l'institution estimait l'écart entre 8 et 13 gigatonnes (AEF n°201817), mais en hausse par rapport à 2011 (entre 6 et 11 gigatonnes) (AEF n°227518). Le Pnue assure que l'objectif de 2°C est « toujours réaliste », soulignant le potentiel d'une plus grande coopération internationale et la nécessité de « prendre immédiatement des mesures de grande envergure pour combler l'écart en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre », auquel cas « la possibilité de maintenir, à moindre coût, la hausse des températures en dessous des 2° C diminuera rapidement ».
La présidence lituanienne du Conseil de l'UE dispose d'un mandat pour donner plus de « flexibilité » à l'accord de compromis de juin 2013 portant sur l'objectif de 95 g CO2/km pour les véhicules neufs en 2020, annoncent les 28 ministres de l'Environnement réunis lundi 14 octobre 2013 au Luxembourg. Une décision « sage et avisée », selon Valentinas Mazuronis, ministre lituanien de l'Environnement. L'Allemagne, appuyée de plusieurs Etats membres, s'était opposée à l'accord de trilogue (Conseil-Commission-Parlement) de juin (AEF n°186898). Elle appelle aujourd'hui à une solution qui soit « une question de semaines, et non de mois ». L'ensemble des Etats du Conseil s'est prononcé pour une adoption du texte en première lecture. Ce qui signifie que « la marge de manœuvre est très mince », précise Valentinas Mazuronis. Le Conseil Environnement a également adopté ses conclusions pour la 19e conférence des parties à la Ccnucc, qui se tiendra à Varsovie en novembre.
Retrouvez en bref quelques informations récentes intéressant la protection sociale :