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Trop de « mesures anxiogènes » dans les projets et propositions de loi alimentent « le climat de défiance et de suspicion » des employeurs vis-à-vis des pouvoirs publics, estime Pierre Gattaz, mardi 19 novembre 2013, à l'occasion de sa conférence de presse mensuelle. « Arrêtons d'emmerder les entreprises », explique-t-il paraphrasant Georges Pompidou. Le président du Medef demande aux pouvoirs publics un moratoire sur les dispositions législatives concernant les entreprises et propose d'ouvrir « cinq chantiers » dans le cadre d'un nouveau « pacte de confiance » entre les partenaires sociaux et l'exécutif. Questionné sur l'annonce faite par le Premier ministre dans son interview ce mardi aux « Échos » d'une réforme de la fiscalité, il plaide à nouveau pour que la question du coût du travail soit abordée, tout comme celle des 650 milliards d'euros de dépenses de la protection sociale.
Le gouvernement a rétabli via le PLFSS 2014 un mécanisme de recommandations assorti d'incitations financières pour succéder aux clauses de désignation, invalidées par le Conseil constitutionnel en juin dernier parce qu'elles ne laissaient pas aux entreprises la liberté de retenir les organismes assureurs de leur choix pour assurer la couverture santé et prévoyance complémentaire de leurs salariés. Devant l'Ajis, le vice-président du Medef, Jean-François Pilliard estime qu'il « appartiendra aux partenaires sociaux » qui ont signé l'ANI du 11 janvier 2013 (1) de juger, au terme du parcours législatif du PLFSS (2) « si cela correspond à ce qui a été négocié ». Il annonce d'ailleurs que dans la branche professionnelle dont il est le délégué général (l'UIMM), les négociations sur la couverture complémentaire des frais de santé ont été « suspendues tant que ce point ne serait pas clarifié ».
« La pénibilité est sans doute le nouveau combat que nous allons mener car elle est source d'émoi pour les entreprises. C'est une usine à gaz qui est ressortie avec les retraites alors que la loi de 2010 avait défini 10 critères de pénibilité et même s'il aurait fallu travailler sur ce sujet. Ce dossier nous fait frémir et crée des inquiétudes notamment dans les PME et TPE », indique Pierre Gattaz, lors de la conférence de presse mensuelle du Medef organisée mardi 15 octobre 2013, jour du vote solennel du projet de loi sur les retraites à l'Assemblée nationale. Le président du Medef regrette qu'« on donne un signal, celui de dire que le travail est pénible ». Et ce d'autant que « cela concernerait, selon Madame Touraine, 20 % des salariés (…) On ouvre une boîte de Pandore qu'on risque de ne pas maîtriser et de créer une bureaucratie à la Kafka », ajoute-t-il.
Il faut « agir sur la compétitivité coût » pour relancer l'activité économique en réduisant « le coût du travail, la fiscalité, la complexité et le coût de l'énergie », affirme Pierre Gattaz, président du Medef, le 17 septembre 2013, lors de sa conférence de presse mensuelle. Il devrait, comme d'autres partenaires sociaux, aborder la question du coût du travail lors d'une rencontre avec Pierre Moscovici, ministre de l'économie, le 23 septembre. S'agissant du projet de loi sur les retraites qui sera présenté le 18 septembre en Conseil des ministres, Pierre Gattaz estime qu'il s'agit d'une « occasion totalement manquée ». « La réforme est basée sur des hypothèses de croissance irréalistes et les régimes complémentaires n'ont pas été pris en compte », dénonce-t-il.
Le Premier ministre et les ministres concernés ont démarré lundi 26 août 2013 le dernier round de concertation sur la future réforme des retraites en recevant la CFDT, la CGPME, la CGT, le Medef, la CFTC et la CFE-CGC. Si la CFDT évoque une séance de travail « très positive », le Medef s'est, lui, félicité d'avoir obtenu « une ouverture » avec une « réflexion » du gouvernement sur une baisse du coût du travail, qui pourrait compenser une hausse des cotisations de retraite. De son côté, la CGT a rappelé son opposition à toute augmentation de la durée de cotisation et rappelé ses propositions de réforme qu'elle a reprises dans un courrier envoyé ce lundi soir à Jean-Marc Ayrault. La CFE-CGC se dit quant à elle satisfaite de voir une de ses propositions sur le rachat d'années d'études retenue, tandis que la CFTC et la CGPME ne se disent pas opposées à une hausse de la durée de cotisation après 2020.