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Un groupe d'experts franco-québécois (1) liste quatre préconisations et 30 recommandations permettant de lutter contre le décrochage scolaire, dans un rapport remis ce mercredi 20 novembre 2013 à George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative. Il s'agit, afin de mobiliser « l'ensemble des acteurs du territoire pour la persévérance scolaire et la réussite éducative », de mieux sensibiliser et informer la société, mieux outiller les acteurs, d'assurer la continuité des actions de prévention de l'abandon scolaire et de favoriser la mise en réseau et la concertation. Il est notamment proposé d'amener les élus locaux à réfléchir à leur rôle dans l'action en faveur de la persévérance scolaire et de la réussite éducative. Il est également souligné qu'en France, « les données sur la situation du décrochage scolaire dans les territoires sont peu accessibles aux acteurs concernés ».
« Le bilan des actions éducatives régionales, qui viennent en appui des actions menées par l'éducation nationale, illustre de façon tout à fait encourageante les effets de notre politique : 57 % des lycées publics participent à au moins trois actions éducatives régionales. » Et certains établissements « ont augmenté de 5 à 10 points le taux de réussite au baccalauréat par rapport aux résultats attendus », se réjouit Henriette Zoughebi, vice-présidente de la région île-de-France à l'issue de la séance plénière du jeudi 26 septembre 2013 durant laquelle la région a adopté son nouveau projet éducatif régional. La région entend notamment signer une « convention avec les trois académies d'île-de-France et le ministère de l'éducation nationale », créer un nouveau programme « Agir au lycée pour la culture et la citoyenneté des élèves » et mieux valoriser les établissements engagés dans un projet.
« Lutter contre le décrochage scolaire » apparaît comme la réforme prioritaire à mener pour les parents d'élèves interrogés par la Peep, explique la fédération lors d'une conférence de presse jeudi 19 septembre 2013. Cette proposition arrive en tête parmi une liste de 16 réponses, avec 33 % des réponses (1). Les autres réformes à conduire sont « la revalorisation de l'enseignement professionnel » (24 %) et « travailler à apaiser le climat scolaire dans les établissements » (23 %). Les parents ont aussi une « très grande préoccupation » concernant l'insertion professionnelle de leurs enfants liée à la crise, souligne Valérie Marty, présidente de la Peep. Le sondage montre que les parents souhaitent donner la possibilité de déroger à la carte scolaire et « comprennent mal » la réforme des rythmes.
Sortir de la classe l'élève présentant les signes d'un décrochage scolaire : c'est le pari du dispositif Oxygène expérimenté depuis la rentrée en septembre 2011 par le collège Denis-Diderot de Besançon (Doubs)(1). « Sur l'année 2010-2011, nous avons recensé 159 élèves qui avaient plus de 40 demi-journées d'absence », explique Jean-Louis Tournut, le principal. Le bilan tiré à l'issue de la première année d'expérimentation montre un effet positif sur les 24 élèves concernés : « Leur attention plus soutenue leur permet de meilleurs résultats même si l'évolution n'est spectaculaire que pour l'un d'entre eux ». Collège Éclair, Diderot déploie sur l'année scolaire 2012-2013 six expérimentations, validées par le rectorat, parmi lesquelles l'évaluation sans notes et l'accompagnement personnalisé en 6e.
En 2012 en France, 13,4 % des hommes et 9,8 % des femmes de 18-24 ans « possédant au mieux un niveau d'enseignement du premier cycle du secondaire [niveau collège] et ne poursuivant ni études, ni formation », selon une étude Eurostat (1), publiée le 11 avril 2013. En moyenne, ce taux atteint 11,6 % en France et 12,8 % dans l'Union européenne à 27. L'objectif est d'atteindre en 2020 un taux de décrochage inférieur ou égal à 9,5 % en France et 10 % en UE.
À la rentrée scolaire 2013, en appui des « réseaux objectif formation emploi », « des référents 'décrochage scolaire' sont nommés dans les établissements du second degré à fort taux d'absentéisme et de décrochage », indique un projet de circulaire relative à la mise en place des « réseaux objectif formation emploi » (Rofe) daté du 22 mars 2013, dont AEF a eu connaissance (AEF n°200815). Le titre initialement prévu de « réseaux objectif formation emploi » pourrait finalement, dans la version définitive de la circulaire, introduire l'idée de qualification, à la suite des propositions formulées en groupe de travail par des organisations syndicales le 26 mars. Vincent Peillon doit d'ailleurs annoncer la mise en place de réseaux « formation qualification emploi » (Foquale) jeudi 4 avril lors d'un déplacement à Calais (Pas-de-Calais), pour visiter la plate-forme de suivi et d'appui aux décrocheurs de l'académie. Le ministre de l'Éducation nationale s'est fixé comme objectif d'offrir une solution de retour en formation à 20 000 jeunes d'ici la fin de l'année 2013.