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Dans le domaine de l'éducation prioritaire, « il faut donner de la visibilité et de la confiance aux acteurs pour qu'ils s'engagent. Cela passe par une contractualisation opérationnelle d'objectifs et de moyens, stable et pluriannuelle », affirme Yves Fournel, adjoint au maire de Lyon et président du Réseau français des villes éducatrices (RFVE). « Les collectivités ne revendiquent pas une décentralisation de l'éducation mais nous voulons une contractualisation, afin de ne pas être seulement des guichets de financement mais des partenaires. » Yves Fournel s'exprime à l'occasion d'une table ronde consacrée aux « partenariats » lors des assises de l'éducation prioritaire pour les académies de Lyon, Grenoble et Dijon, le 27 novembre 2013. Douze assises académiques et inter-académiques de l'éducation prioritaire sont organisées du 4 novembre au 4 décembre (AEF n°461729).
La question de la détermination et de la délimitation des zones d'éducation prioritaire est revenue plusieurs fois lors des assises inter-académiques (Toulouse, Montpellier, Clermont-Ferrand) de l'éducation prioritaire qui se sont déroulées à Toulouse, mercredi 20 novembre 2013. Hélène Bernard, rectrice de Toulouse, appelle ainsi à un échange entre recteurs et administration centrale sur ce sujet. « Il faut être capable de réfléchir intelligemment et d'enrichir localement des indicateurs nationaux », dans le cadre d'une politique nationale « souple et évolutive » de l'éducation prioritaire, explique-t-elle. Une position partagée par Armande Le Pellec Muller, rectrice de Montpellier, qui plaide pour une auto-évaluation des établissements et des réseaux, à partir de critères nationaux et locaux. Les acteurs soulignent la nécessité de sortir « en douceur » du système, sans « casser » les dynamiques et les résultats obtenus grâce aux moyens mis en place.
« Je suis en train d'évaluer le dispositif 'plus de maîtres que de classes'. Que nous disent les enseignants ? Qu'ils arrivent à avoir une analyse réflexive sur ce qu'ils sont en train de faire », rapporte Yannick Tenne, Igen 1er degré, qui souhaiterait que tous les enseignants aient les moyens d'adopter cette attitude « réflexive ». Il s'exprime à l'occasion d'une table ronde aux assises de l'éducation prioritaire de Créteil, mercredi 20 novembre 2013, intitulée « Comment faire des réseaux d'éducation prioritaire des réseaux de la réussite ? » Lors des échanges, les participants ont réfléchi au développement du travail en équipe des enseignants dans la perspective d'une analyse de leurs pratiques et à la mise en place d'une évaluation « bienveillante » des élèves. Une douzaine d'assises académiques et inter-académiques ont démarré début novembre et se termineront début décembre (AEF n°469808).
« Il faut oser rompre le statu quo », affirme mardi 19 novembre 2013 Jean-Jacques Pollet, recteur de l'académie de Lille, en ouverture des assises académiques de l'éducation prioritaire. Invitant les 200 participants à « se garder d'une discrimination positive en trompe l'œil », il estime que l'éducation prioritaire doit être « le ferment d'une école équitable refusant l'alibi d'une égalité des chances ». Ces assises doivent alimenter la réflexion du ministère de l'Éducation nationale, qui prévoit d'annoncer des mesures en janvier 2014. Trois « leviers d'amélioration » ont déjà été repérés à partir des « remontées des réseaux » : « l'évolution des pratiques pédagogiques, la formation, l'accompagnement et le pilotage, la parentalité ». La douzaine d'assises académiques et inter-académiques sur l'éducation prioritaire a démarré début novembre et se terminera début décembre.
« La réussite éducative requiert une approche globale de l'enfant, du jeune et de sa famille et se fonde sur un projet éducatif partagé, reposant sur des actions pluridisciplinaires », définit le « Pacte pour la réussite éducative » qui sera signé entre le MEN et ses partenaires (collectivités, associations) le 15 octobre 2013, et dont AEF a eu copie (AEF n°461263). Ce pacte prévoit que les acteurs de la réussite éducative - familles, école, ministères associés, collectivités territoriales, et associations - agissent dans un « cadre partenarial », qui permet « la coproduction d'actions éducatives, une approche […] pluri-professionnelle des interventions et un pilotage coordonné ». Ce pacte sera « décliné localement » et ses signataires s'engagent à ce que les politiques de réussite éducative « fassent l'objet d'études et de recherches ».
« Les deux géographies [politique de la ville et éducation prioritaire] devraient se recouper à 80 %, le reste sera traité au niveau local », indique à AEF l'entourage du ministre délégué à la Ville, François Lamy, lundi 7 octobre 2013, en marge d'un déplacement à Grenoble. « À partir d'un seuil d'élèves concernés par la politique de la ville, un établissement pourra passer en éducation prioritaire. Cela sera discuté au cas par cas avec le Dasen et il n'y aura pas de seuil fixé au niveau national. » Les ministres chargés de la ville et de l'Éducation nationale ont signé ce lundi une convention d'objectifs qui prévoit que les quartiers de la politique de la ville « bénéficient en priorité des emplois » déployés par l'Éducation nationale et des nouvelles places d'internat.