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Facilitateur de la table ronde sur la politique de l'eau de la conférence environnementale 2013, Géraud Guibert suggère, jeudi 24 octobre 2013, de créer un outil juridique « pour concrétiser un accord entre différents partenaires ». « Je pense que dans l'eau, cela pourrait être utile. » La réunion organisée, par le Cercle français de l'eau, visait à faire un compte-rendu de la table ronde sur la politique de l'eau et à réfléchir aux suites de la conférence environnementale des 20 et 21 septembre derniers. Il a notamment été question du format de l'événement, du financement du grand cycle de l'eau, de la directive-cadre sur l'eau ou encore des 35 000 services publics de l'eau et de l'assainissement sur le territoire français.
Une semaine après la conférence environnementale, la feuille de route, censée donner les grands axes à suivre pour l'année à venir, a été rendue publique vendredi 27 septembre 2013. Concernant la politique de l'eau, Jean-Marc Ayrault avait fait des annonces dans son discours de clôture sur la création de l'agence française pour la biodiversité, la suppression des produits phytosanitaires en ville, l'élimination des algues vertes à l'horizon de dix ans, l'encouragement des agriculteurs à des pratiques plus durables. Tous ces éléments se retrouvent dans le document gouvernemental, exception faite de l'agence pour la biodiversité. S'y ajoutent notamment : un nouveau plan « zones humides » en 2014, la réforme et la simplification du système d'information sur l'eau, la création d'un groupe de travail pour améliorer la gouvernance locale, ou encore la fin du moratoire sur les retenues de substitution.
Jean-Marc Ayrault, en charge du discours de clôture de la conférence environnementale des 20 et 21 septembre 2013, fait un certain nombre d'annonces sur la politique de l'eau. Il confirme la création de l'agence de la biodiversité en 2014, en tentant de rassurer sur les moyens qui lui seront dédiés. Il reprend l'objectif de la suppression des produits phytosanitaires en ville, proposé lors des débats, et l'élimination des algues vertes à l'horizon de dix ans. Il annonce l'amélioration de la gestion des eaux pluviales et l'encouragement des agriculteurs à des pratiques plus durables. Le Premier ministre souhaite également doubler le nombre de captages qui bénéficieront d'un dispositif de protection d'ici à 2015.
Le ministre en charge du Développement, Pascal Canfin, rappelle à l'issue de la première journée de la conférence environnementale, vendredi 20 septembre 2013, les trois thèmes de la table ronde qu'il préside : qualité de l'eau, gestion quantitative de l'eau, et enfin gouvernance de l'eau. « Sur le thème de la qualité de l'eau, la question de la pollution diffuse, à travers l'utilisation des pesticides par les particuliers par exemple, dont les rejets sont difficiles à contrôler, a été évoquée. » « Nous avons échoué à réconcilier FNE et la FNSEA », ironise-t-il. La continuité écologique, grâce à la trame verte, est l'autre sujet évoqué. « Des propositions ont émergé, telles que celle d'instaurer un bonus-malus sur les produits azotés, afin d'aller vers un modèle plus vertueux, mais cela n'est pas tranché. » Autre proposition : améliorer le captage. « Des annonces pourraient être faites pour augmenter la quantité et la qualité des captages. » Sur le thème de l'irrigation, deux propositions ont été émises : « Modifier les règles de l'irrigation et intégrer l'adaptation au changement climatique dans les schémas régionaux et départementaux de gestion de l'eau ». Si les clivages classiques agriculteurs-ONG ont émergé ce vendredi, les différentes parties prenantes s'attendent à des débats plus difficiles samedi sur la gouvernance.
La table ronde n°3 de la conférence environnementale des 20 et 21 septembre 2013, sur la politique de l'eau, sera présidée par les ministres Stéphane Le Foll (Agriculture) et Pascal Canfin (Développement). Le facilitateur des débats sera Géraud Guibert, ancien directeur de cabinet de Nicole Bricq lorsqu'elle était ministre de l'écologie. Des points de consensus se dégagent, mais des difficultés se font pressentir sur le financement et l'articulation entre les politiques de l'eau et de l'agriculture. Ces discussions se tiendront alors qu'une baisse de 10 % du budget des agences de l'eau est d'ores et déjà annoncée pour 2014, que l'Onema, dont la gestion a récemment été critiquée par la Cour des comptes, va être absorbée par l'Agence française pour la biodiversité, et que la France a été condamnée en juin par la Cour de justice européenne et devrait l'être une seconde fois d'ici la fin de l'année pour ses eaux polluées aux nitrates.