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Patricia Blanc, directrice générale de la prévention des risques, annonce vouloir « progresser sur les déchets d'entreprises, singulièrement dans le secteur du BTP, où les volumes sont importants », lors de la clôture des assises nationales des déchets, organisées à Nantes, mercredi 2 et jeudi 3 octobre 2013. Le ministère de l'Écologie entend également travailler sur des « objectifs quantifiés, notamment en terme de recyclage par catégorie de flux », dans le cadre de la conférence de mise en oeuvre de la table ronde sur l'économie circulaire de la conférence environnementale des 20 et 21 septembre dernier, et du futur plan déchets 2014-2020. La haute fonctionnaire a également évoqué les dossiers de la simplification réglementaire et de la fiscalité des déchets.
Le gouvernement publie vendredi 27 septembre 2013 la feuille de route de la conférence environnementale du 20 et 21 septembre 2013 qui orientera la politique du gouvernement dans la lignée de la table ronde n°1, consacrée à l'économie circulaire. Le gouvernement y annonce l'élaboration d'un plan déchets 2014-2020 pour réduire de 50 % les déchets mis en décharge à l'horizon 2020 par rapport à 2010 et pour augmenter le taux de recyclage des déchets non dangereux et du BTP. à plus court terme, une conférence de mise en oeuvre réunira à l'automne les acteurs de l'économie circulaire pour suivre l'avancement de la feuille de route. Le gouvernement invite également les filières industrielles à s'engager de manière volontaire sur des objectifs chiffrés d'incorporation de matières recyclées et entend déployer la collecte de « tous les plastiques (dont les emballages films et barquettes) ». Enfin, une stratégie sur l'écologie industrielle et territoriale est prévue pour 2014.
« Minimiser les déchets » consiste « d'abord » à « mieux trier » les déchets et à « écoconcevoir » les produits, affirme Jean-Marc Ayrault lors de son discours de clôture de la conférence environnementale, samedi 21 septembre 2013, à propos de la table ronde sur l'économie circulaire. Ce concept impose « d'abord de réduire les déchets, pas de recycler », réagit Delphine Lévi-Alvarès, du Cniid. La table ronde a été « bloquée, car le ministre Arnaud Montebourg souhaite une approche par filière, et pas une approche globale », selon Michel Dubromel (FNE). La synthèse des débats faite par le facilitateur de la table ronde, Serge Orru, va plus loin que les annonces du Premier ministre, et devrait être reprise dans la feuille de route de la conférence environnementale ainsi que dans un futur « plan déchets 2013-2020 ».
L'organisation d'états généraux de l'économie circulaire semblait se profiler, ont confié à AEF plusieurs participants de la table ronde dédiée à ce thème, à l'issue de la première journée de la conférence environnementale de 2013, vendredi 20 septembre. Cette table ronde a réuni pendant plus de quatre heures une soixantaine de participants s'exprimant chacun pendant deux à troix minutes. « Il y a un consensus global sur le fait que l'économie circulaire ne se résume pas à la gestion des déchets », synthétise Alexandre Grillat, secrétaire général de la CFE-CGC chargé du développement durable. « Mais il faudrait s'entendre sur la définition et sur le potentiel », notamment en emplois. « Tout le monde y va de sa contribution, mais il y a un défaut d'animation et pas de fil directeur. » « La table ronde économie circulaire tourne un peu en rond », ironise pour sa part Emmanuel Delannoy, administrateur d'Humanité et biodiversité.
La table ronde de la conférence environnementale consacrée à l'économie circulaire aboutira-t-elle à des mesures concrètes ? Celles, nombreuses, issues des deux lois Grenelle en matière de déchets ne sont pas encore digérées que le gouvernement s'attaque à la question des matières premières nécessaires au fonctionnement de l'économie. Leur besoin « apparent » augmente, selon le CGDD, passant de 990 millions de tonnes à un peu plus de 1,08 milliard de tonnes entre 1990 et 2008 (+ 9 %). Le besoin réel de matières, lui, est estimé à plus de 2,5 fois ce volume. Les conclusions de la table ronde qui vise à « diminuer la consommation de matières premières par notre société », doivent être matérialisées par un « plan déchets 2020 » intégrant le futur plan de prévention des déchets. Elles pourraient toutefois se heurter aux objectifs de croissance économique affichés par le gouvernement, qui requièrent une hausse des intrants utilisés.