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« Je suis en train de discuter avec le cabinet de Michel Sapin pour que le ministère de la Ville engage des crédits pour aller détecter les jeunes qui pourraient accéder aux emplois d'avenir. Je lui ai fait une proposition chiffrée. Je souhaite également que Michel Sapin puisse renforcer les moyens des missions locales dans les quartiers populaires », affirme François Lamy lors d'une conférence de presse le 8 octobre 2013, pour faire le point sur les conventions signées par son administration avec 10 ministères et Pôle emploi. Le ministre délégué à la Ville assure ne pas avoir de nouveaux chiffres sur les emplois d'avenir dans les ZUS. Fin juillet, 4 662 jeunes de ZUS avaient signé un emploi d'avenir, soit 15,4 % des prescriptions. L'objectif pour 2013 est d'atteindre les 20 %. « Il faudra qu'on ait une analyse plus fine sur ces publics à la fin de l'année. Je vais d'ailleurs demander au préfet de Rhône-Alpes une mission à ce sujet », annonce François Lamy.
Les jeunes de quarante agglomérations auront désormais accès aux emplois francs contre dix jusqu'à présent, annonce le ministère de la Ville dans un communiqué le 23 septembre 2013. Cette décision fait suite à l'annonce du président de la République le 3 août dernier à Auch (Gers) du passage d'un objectif de 2 000 à 5 000 emplois francs pour 2014. Lancé en juillet dernier, l'expérimentation institue une prime de 5 000 euros en faveur des entreprises recrutant un jeune de moins de 30 ans en CDI à temps plein résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Le gouvernement table sur 10 000 emplois francs dans les trois ans mais François Lamy, ministre délégué à la Ville, souhaite, en cas de succès du dispositif « aller vers 20 000 emplois francs sur trois ans », comme il l'indique dans une interview au « Parisien », ce lundi.
Michel Sapin met en avant plusieurs « points de satisfaction » dans la montée en charge des emplois d'avenir dont le nombre de prescriptions dépasse selon lui les 54 000 au 4 septembre 2013. Auditionné par la mission d'information sur la mise en œuvre du dispositif, le ministre du Travail affirme qu'actuellement « plus de 500 contrats sont signés chaque jour. À ce rythme, les 100 000 emplois seront atteints sans difficulté à la fin de l'année ». Sur les ZUS, il se dit « catégorique » : « nous atteindrons l'objectif des 20 % » fin 2013 (1). Michel Sapin note cependant des « points de vigilance » : « l'accompagnement du jeune doit se faire dans la durée, nous devons rester attentifs à cela ». « Il faut que la formation soit réelle », ajoute-t-il, précisant néanmoins qu'il est « trop tôt pour juger de la qualité de la formation reçue par le jeune ».
À la fin du mois de juillet 2013, 4 662 jeunes de ZUS avaient signé un emploi d'avenir, soit 15,4 % des prescriptions pour ces contrats aidés lancés en novembre 2012 : « nous ne sommes pas encore à l'objectif de 20 % » pour les quartiers prioritaires en 2013 (1), admet François Lamy. Auditionné par la mission d'information sur la mise en œuvre des emplois d'avenir le 3 septembre 2013, le ministre délégué à la Ville avance plusieurs explications : la difficulté financière des collectivités territoriales et associations de ces quartiers, le profil de ces jeunes « éloignés des réseaux, qu'il faut aller chercher et qui souvent ne sont pas inscrits à Pôle emploi », les « réticences » du secteur marchand due à l'image véhiculée par ces quartiers. « La dérogation permettant d'étendre le dispositif aux jeunes des ZUS jusqu'à bac+3 a été diversement appliquée », ajoute-t-il.
« Faire de l'égalité entre les territoires une priorité de l'action de l'État », lutter contre « l'inadaptation des instruments de la politique de la ville » et « la dispersion des moyens » sont les grands principes qui guident le projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine présenté en Conseil des ministres vendredi 2 août 2013. Ce texte redéfinit le cadre général de la politique de la ville et ses objectifs et précise la « nouvelle géographie prioritaire » sur la base d'un critère unique, le revenu des habitants. Les moyens seront concentrés sur 1 300 quartiers prioritaires qui se substitueront aux ZUS (zones urbaines sensibles) et Cucs (contrats urbains de cohésion sociale). Il dote par ailleurs les contrats de ville d'une base légale. Ceux-ci feront l'objet de conventions passées avec les différents ministères et signés par les opérateurs concernés, dont Pôle emploi.