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« Depuis le 2 septembre, l'essentiel de nos préoccupations et de notre temps est consacré au périscolaire municipal décidé par la ville de Paris. Les conditions dans lesquelles il s'exerce, ses modalités d'organisation, les périmètres de responsabilité des uns et des autres, sont les sujets qui envahissent nos journées », écrit le Snuipp-FSU Paris dans une lettre datée du jeudi 17 octobre 2013 adressée au Dasen en charge du premier degré. Elle est signée de 419 directeurs d'écoles sur les 662 que compte la ville. Le syndicat ainsi que quatre autres organisations enseignantes parisiennes (1) appellent à la grève le 14 novembre et demandent l'abrogation du décret sur la réforme rythmes. L'Unsa animation appelle également à la grève le 12 novembre. La ville de Paris assure de son côté que la réforme est « une réussite » dans de nombreuses écoles tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie, signale des « dysfonctionnements » dans 360 d'entre elles.
« C'est une période très chargée pour les directeurs d'école et les enseignants. Je voudrais rendre hommage à leur professionnalisme », souligne le recteur de Paris, François Weil, à l'occasion d'un point presse sur la réforme des rythmes scolaires à Paris, vendredi 11 octobre 2013. Un comité de suivi de la réforme s'est réuni ce jour dans l'académie. François Weil note que la plupart des difficultés relevées dans la mise en oeuvre de la réforme « sont déjà résolues », sauf dans 7 % des écoles où le rectorat travaille sur des « situations plus problématiques », notamment en raison « de conflits d'usage ». Aussi, une charte de bonne conduite pour « apaiser » l'utilisation des classes est à l'étude. Selon le recteur, la réforme se passe bien dans 40 % des écoles parisiennes et des « tensions sont en voie de règlement » dans 50 % des autres établissements.
« Il y a un sujet sur les petites sections de maternelle. […] Nous avons mandaté un organisme indépendant pour faire une évaluation [de la réforme des rythmes]. Nous leur avons demandé de travailler et de nous faire des propositions sur ce sujet avant la fin de l'année civile [2013] », déclare Colombe Brossel, adjointe au maire de Paris chargée de la vie scolaire et de la réussite éducative, jeudi 10 octobre 2013 lors d'une conférence de presse (1). Il s'agit du cabinet de conseil en politique publique, ICC (Inter Consultants Chercheurs), qui réalise des missions pour des collectivités et des entreprises. De son côté, la FCPE Paris publie un sondage montrant qu'en maternelle, 66 % des parents manquent d'information mais que 70 % des enfants sont satisfaits des ateliers mis en place. Le Snuipp-FSU Paris demande quant à lui « l'arrêt du dispositif et la mise en place de mesures transitoires ».
« Un point sur l'impact de la réforme des rythmes scolaires sur les conditions de travail des enseignants sera à l'ordre du jour d'un CHSCT au mois de novembre à Paris », indique à AEF, Jérôme Lambert, secrétaire départemental du Snuipp-FSU, lundi 30 septembre 2013, à l'issue d'une conférence de presse du syndicat. Le rectorat de Paris confirme cette information. Selon le syndicat, cette réforme a des conséquences sur les conditions de travail des professeurs et notamment chez les directeurs d'école dont le nombre d'arrêt maladie serait en augmentation. Le Snuipp Paris regrette aussi que les APC qui se mettent en place ne soient « ni plus ni moins que de l'aide personnalisée ». Par ailleurs, dans un texte adressé aux enseignants et dont AEF a eu copie, le rectorat donne des conseils pour mettre en œuvre la réforme des rythmes en maternelle.
« Le constat de la rentrée scolaire parisienne dans le premier degré est accablant et insupportable », écrit SUD-éducation dans une lettre ouverte datée du 16 septembre 2013 adressée au recteur de Paris, François Weil, et au maire PS de Paris, Bertrand Delanoë. Selon le syndicat, dans le cadre de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée, « la sécurité des enfants n'est pas assurée » car « les écoles maternelles et élémentaires sont devenues des lieux de passage continuel impossibles à contrôler sérieusement ». Dans un communiqué du 20 septembre, le Snuipp-FSU Paris pointe des problèmes de sécurité mais aussi d'hygiène et d'utilisation des locaux. Contactés par AEF, la mairie de Paris et le rectorat assurent que la mise en œuvre de la réforme se passe bien même si certains ajustements ont été nécessaires.