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"Le nombre global d'asthmatiques est préoccupant et cette maladie devrait devenir une grande cause nationale, à l'instar du cancer", a estimé Michèle Froment-Védrine, directrice générale de l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire, de l'environnement et du travail), en clôture du colloque "Asthme et société" qui s'est tenu à Bordeaux les 30 et 31 janvier 2008 dans le cadre du Plan national santé environnement. Les coûts pour l'assurance maladie du traitement de l'asthme étaient estimés en 2006 à 2,4 milliards d'euros, dont 1,9 milliard pour les cas d'asthme persistant. En France, 3,5 millions de personnes (dont 10 à 12% d'enfants) sont concernées par cette affection de longue durée, remboursable à 100%. En quinze ans, le nombre d'adolescents atteints a crû de 40%.
Le conseil de la Cnamts (Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés), réuni ce jeudi 10 janvier 2008, a examiné les actions qui vont être lancées pour mettre en oeuvre les orientations qu'il a définies en décembre 2005 pour accompagner les patients atteints de maladies chroniques souvent constitutives d'ALD (affections longues durées), donc particulièrement coûteuses. Elle souhaite mettre en place à leur intention une offre d'éducation thérapeutique. Les professionnels de santé, les patients et acteurs institutionnels et la HAS (Haute autorité de santé), s'accordent aujourd'hui à considérer l'ETP (éducation thérapeutique du patient) comme indispensable à la prise en charge des maladies chroniques.
Un groupe d'étude piloté par l'Afsset estime que le traitement de l'asthme imputable à la pollution atmosphérique a coûté entre 200 et 800 millions d'euros à l'assurance maladie en 2006, en extrapolant les dépenses estimées de l'année 1999 à l'année 2006, en appliquant un taux de progression dans cette période estimé à +43% et en estimant que 10 à 35% des cas d'asthme étaient attribuables à l'environnement. Avec une fraction liée à l'environnement pour tous les cancers variant entre 1 et 5%, le coût de la prise en charge des soins des cancers dus à la pollution aurait été, lui, de l'ordre de 100 à 500 millions d'euros en 2004. "Les calculs réalisés sont à prendre avec précaution car il a été nécessaire de prendre en compte plusieurs types d'approximations", met en garde l'Afsset.
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