En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
"Si la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français) est favorable au débat le plus large possible sur l'organisation des soins de proximité et la recherche des voies destinées à les améliorer, en revanche, elle souhaite que ceci se déroule dans le strict respect des principes de l'exercice libéral de la médecine et ne soit pas prétexte à un bouleversement destiné à modifier fondamentalement notre système de santé". Le syndicat, qui lance un avertissement avant même la clôture de la deuxième phase des Egos (états généraux d'organisation de la santé), ce mercredi 9 avril 2008, exprime par ailleurs ses "doutes" sur les capacités de l'État à "financer les promesses" des Egos "après l'annonce d'un nouveau plan de rigueur pour la Sécu par le ministre du Budget". Éric Woerth a en effet confirmé en début de semaine que le gouvernement souhaitait réaliser 5 milliards d'euros d'économies pour la sécurité sociale dès 2009.
"Notre médecine de soins de premiers recours est basée sur trois principes: la liberté d'installation, la solidarité et la responsabilité, et il n'est pas question d'y toucher", assure la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin, à l'occasion de la restitution, ce vendredi 8 février 2008, des travaux consacrés à la médecine générale de premier recours dans le cadre des états généraux d'organisation de la santé lancés à la fin de l'année dernière. "Vos débats nous conduisent à ne pas exclure d'envisager, de manière ciblée, et dans des cas très spécifiques, des mesures de régulation respectueuses de la solidarité intergénérationnelle dans les zones très surdotées", précise néanmoins la ministre.
Le bureau national de la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), qui avait jugé mercredi 6 février 2007 que "les orientations finales proposées dans le cadre des Egos (états généraux d'organisations de la santé) allaient dans le bon sens", annonce aujourd'hui, vendredi 8 février 2008, que "contre toute attente, les animateurs des Egos ont convoqué mercredi soir une dernière réunion au cours de laquelle ont été annoncées, et ce alors qu'il n'en avait jamais été question à aucun moment, un train de mesures pénalisantes à l'encontre des médecins déjà installés dans les zones surdotées" (L'AEF n°324464). La CSMF estime qu'il s'agit d'un "procédé scandaleux" et d'une "mesure inepte qui n'apporte aucune réponse au problème de pénurie médicale dans les zones sous dotées". Elle attend le discours de clôture de la ministre et sa conférence de presse prévue cet après-midi pour "aviser".
Assurer une organisation des soins de premier recours plus attractive, adapter le dispositif de formation du médecin généraliste, accompagner l'installation des médecins et faire évoluer les modalités d'exercice et de rémunération des professionnels de santé en acceptant "la perspective de mesures de régulation respectant la solidarité intergénérationnelle", telles sont les principales conclusions, formulées dans un document que l'AEF s'est procuré, des travaux menés par le premier groupe des Egos("états généraux d'organisation de la santé"), associant des représentants des étudiants, des usagers, des élus et des médecins en activité.
"Si quelqu'un sait où l'on va, qu'il nous le dise!" Dinorino Cabrera, président du SML (Syndicats des médecins libéraux), se dit désorienté et rendu "mal à l'aise" par la convention et les états généraux d'organisation de la santé dont une "restitution intermédiaire" doit avoir lieu vendredi 8 février prochain. Il souhaite une "clarification" de la position du gouvernement sur ces états généraux: "personne n'a évoqué l'hôpital qui représente la plus grande partie des dépenses. Il aurait été plus logique de parler d'une 'mission Berland-Podeur', comme il y a une 'mission Larcher', que 'd'états généraux d'organisation de la santé'. Si les libéraux règlent leur problèmes dans leur coin et si les hôpitaux font de même, nous ne réglerons rien". Dinorino Cabrera réclame également une "clarification" de la position des syndicats de médecins MG France et FMF, non signataires de la convention mais signataires de l'avenant de décembre dernier sur la permanence des soins (L'AEF n°325837).
La mise en place d'aides favorisant l'exercice libéral dans les zones "fragiles démographiquement", un accompagnement pour les familles, l'application de toutes les mesures d'accompagnement à "l'ensemble des professions de santé" et l'extension du principe des zones franches sont les demandes formulées par l'UNPS (Union nationale des professionnels de santé) dans une motion adoptée à l'unanimité, samedi 2 février 2008, au cours d'une assemblée plénière consacrée notamment aux états généraux de l'organisation de la santé. L'UNPS, instance créée par la loi de réforme de l'assurance maladie de 2004, réunit environ 300 000 professionnels de santé libéraux et une vingtaine de syndicats professionnels.