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François Perrin-Pelletier, président de la Faider (Fédération des associations indépendantes de défense des épargnants pour la retraite) lance, ce mardi 15 janvier 2008, un appel à Nicolas Sarkozy pour "un Grenelle de l'épargne longue". Tout en jugeant "un peu incohérents" les derniers propos présidentiels sur la participation financière, il présente des propositions visant à rendre le Perp (Plan d'épargne retraite populaire) plus attractif et rappelle les mesures qu'il souhaite voir prendre par le gouvernement dans le cadre de sa "Charte de l'épargnant".
Mercredi 9 janvier 2008, les administrateurs de l'Afer (Association française d'épargne retraite) faisaient publiquement état de leurs divergences sur les modalités de gestion de ce produit possédé par plus de 670 000 épargnants. Mardi 15 janvier prochain, s'ouvrira au Tribunal de grande instance de Paris le procès civil du défunt Cref (Complément retraite de la fonction publique). Plusieurs milliers d'épargnants spoliés seront représentés à l'audience par le CIDS (Comité d'information et de défense des sociétaires et ex-sociétaires de l'ancienne Mutuelle retraite de la fonction publique et de l'Union mutualiste retraite). Les deux affaires ne sont comparables ni sur le fond ni dans la forme mais, chacune à leur manière, elles illustrent les difficultés rencontrées par la France à développer des retraites ressortissants du "troisième pilier" *.
"Notre pays éprouve les pires difficultés à instituer un régime général d'épargne retraite", regrette Jean-Pierre Thomas, associé gérant à la banque Lazard, ancien député UDF à l'origine de la loi sur l'épargne retraite de février 1997 qui n'a jamais reçu le moindre décret d'application, un des deux auteurs de la dernière étude que vient de publier le Cercle des épargnants: "Kafka au pays du Perp". Le rendez-vous sur les retraites de 2008 devrait cependant relancer le débat sur la place respective de la répartition et de la capitalisation. Si la réforme Fillon de 2003 avait pour but de consolider la répartition, des voix s'élèvent, en effet, à nouveau pour préconiser un plus large recours aux formules d'épargne retraite inscrites dans le titre 5 de la loi du 21 août 2003, voire pour réclamer avec insistance la mise en place de dispositifs inspirés des fonds de pension anglo-saxons.
Une douzaine d'opérateurs seulement se sont risqués à conduire une politique de développement du "second pilier de retraite". En conséquence, un fort besoin de "travaux complémentaires" existe pour lever des incertitudes qui nuisent à la crédibilité de cette formule. "2008 sera une année de réflexion sur la révision de la directive" 2003/41 du 3 juin 2003 sur les activités et la surveillance des institutions de retraite professionnelle, étant entendu que "des réponses devront être apportées avant la fin de l'année 2008". C'est ce qu'a souligné Sandrine Lemery, secrétaire générale adjointe de l'Acam, dans le cadre des "Entretiens de l'assurance", qui se sont ouverts ce lundi 10 décembre 2007, à Paris.
Les AGF publient une enquête Ipsos sur les Français actifs et le Perp, qui révèle des résultats en demi-teinte. Si près de 2 millions de plans ont été souscrits, le nombre de nouveaux plans (-42% en septembre dernier selon les chiffres de la FFSA) est en baisse sensible. Surtout, comme le note Natahalie Augris pour la Drees, le dépôt moyen fin 2005 ne dépassait pas 491 euros, soit cinq fois moins que sur un Perco. Pour autant, explique Laurent Doubrovine, directeur Assurances de personnes aux AGF, "le Perp est un produit connu", trois actifs sur quatre en ayant déjà entendu parler. Mais les principes régissant ce produit demeurent mal connus.
La décision prise par l'association du régime de retraite complémentaire des fonctionnaires Préfon, de relever le prix d'achat de la pension et de revoir les frais de gestion à la hausse, en contrepartie d'une gestion plus dynamique des sommes placées, provoque une réaction négative de l'Arcaf (Association nationale des fonctionnaires épargnant pour la retraite). Pour cette association, qui assure la défense des épargnants, les mesures prises relèvent d'une "mauvaise gestion" et d'un "défaut de transparence" de la Préfon.