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"Le rapport Pochard n'est pas enterré du tout", indique à l'AEF Xavier Darcos, en marge du congrès des Apel, associations de parents d'élèves de l'enseignement libre, à Lille, ce vendredi 30 mai 2008. "Mais il y a eu un malentendu", estime le ministre de l'Éducation nationale. "Ce n'est pas un programme de gouvernement, mais un document élaboré par une commission composée pour moitié de personnes éminentes qui ne pensent pas comme moi et qui ont consulté une centaine d'autres personnes pour avoir leur avis. Dans ce rapport, il y a des choses qui vont très loin. C'est bien à tort que l'on pense que toutes ces propositions seront reprises, mais c'est bien à tort aussi que l'on a rejeté ce rapport."
Le XVème congrès des Apel (Associations de parents d'élèves de l'enseignement libre) s'ouvrira vendredi 30 mai 2008 au Grand-Palais de Lille (Nord) en présence du ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos, et se tiendra jusqu'au 1er juin 2008. "Sens de l'orientation, orientations sensée": c'est le thème retenu par la fédération de parents d'élèves, qui renouvellera vendredi son bureau national. Béatrice Barraud et Dominique Dhooge, seules candidates en lice, devraient succéder à Véronique Dintroz-Gass (présidente) (L'AEF n°396323) et Yves Georges (vice-président) à la tête de cette équipe composée de 16 membres. Le nouveau tandem prendra ses fonctions le 1er août. Les deux femmes souhaitent notamment améliorer l'accès aux services offerts par la fédération, développer les Apel en BTS et en classes préparatoires ou encore mettre en place un réseau de familles d'accueil pour les étudiants entre la métropole et l'Outre-mer.
L'Apel nationale, association des parents d'élèves de l'enseignement catholique, appelle les parents à faire "preuve de responsabilité", demain jeudi 15 mai 2008, jour de grève et de mobilisation dans l'Éducation nationale. "Au-delà de tout clivage politique, peut-on toujours reporter sur les générations futures, (...) les efforts d'amélioration (...) rendus nécessaires tout à la fois par la situation économique préoccupante de notre pays et par la baisse importante du nombre d'élèves?", s'interroge l'association qui ne soutient pas la mobilisation du 15 mai. L'Apel regrette en outre l'instrumentalisation des enfants "au profit d'une cause qui les dépasse".
"Cette situation est extrêmement dangereuse pour Xavier Darcos. S'il cède, il s'interdit toute capacité d'action. S'il gagne, les syndicats peuvent devenir encore plus défensifs. Quelle que soit l'issue, toute possibilité de réforme semble bloquée", explique à l'AEF François Dubet, professeur de sociologie à l'université Bordeaux-II Victor-Segalen et directeur d'études à l'EHESS, ce lundi 28 avril 2008, à l'issue d'une rencontre avec le ministre de l'Éducation nationale Xavier Darcos. La discussion, qui s'est déroulée jeudi 24 avril 2008, a notamment porté sur "l'évolution de la mobilisation lycéenne". "Frappé par un sentiment d'extrême répétition", François Dubet rapproche cette situation de celle vécue par tous les ministres de l'Éducation, "de droite ou de gauche depuis 15 ans". "Même lorsque Jack Lang écrivait des lettres aux enseignants pour leur dire que tout va bien, cela ne marchait pas", commente-t-il.
"Les enseignants se montrent réservés, pour ne pas dire sur certains points ouvertement hostiles, à la plupart des dispositions préconisées par le rapport Pochard": voilà ce que conclut le Snes-FSU après examen d'un sondage réalisé par téléphone par l'institut CSA du 25 au 29 mars 2008 auprès de 503 enseignants du second degré de l'enseignement public. L'objet de ce sondage commandé par le syndicat était de saisir "l'opinion des enseignants du second degré concernant les orientations du rapport Pochard".
"Le livre vert sur la condition enseignante n'est pas le rapport Attali", affirme à l'AEF Philippe Court, directeur de cabinet de Xavier Darcos, aujourd'hui lundi 10 mars 2008. Un mois après la remise du rapport Pochard, la "Lettre de l'éducation" du "Monde" publie une interview de Marcel Pochard dans laquelle le président de la commission dit sa crainte que son rapport ne "soit pas exploité à plein". "Le ministère paraît hésitant sur la façon d'embrayer et je ne comprends pas le blocage des organisations syndicales à l'égard de ce qui a vocation de livre vert et non de recommandations", affirme-t-il. Marcel Pochard dénonce une collusion entre les syndicats et l'administration de l'Éducation nationale qui préfèrent l' "inéquité au désordre". Il n'écarte pas non plus "du côté du ministère de l'Éducation nationale, une certaine arrière-pensée tactique". "Je conçois sans difficultés que, dans l'esprit du ministre, Xavier Darcos, cette commission ait trouvé sa place dans une stratégie de changement et d'innovation vis-à-vis des organisations syndicales." Alors que "la politique actuelle est de commencer par se mettre d'accord avec les organisations syndicales sur les thèmes qui vont faire l'objet des discussions", Marcel Pochard redoute que "des thématiques centrales passent à la trappe, comme la refondation de la politique d'affectation des agents ou celle de leur évaluation".