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72%, c'est le taux global de satisfaction des 9 458 demandes de dérogation faites dans l'académie de Créteil pour la rentrée 2008, annonce aujourd'hui, jeudi 17 juillet 2008, le rectorat. Ce dernier fait le bilan de la deuxième année d'assouplissement de la carte scolaire: "on remarque une progression sensible du nombre de demandes, passant de 6 060 demandes en 2007 à 9 458 en 2008, soit une augmentation de 56%. Quant au taux de satisfaction, 58% des demandes de dérogations ont été satisfaites en 2007 contre 72% en 2008: il progresse donc de 25%", se félicite le rectorat. Ce dernier rappelle les critères retenus pour les dérogations: peuvent en bénéficier les élèves handicapés, les élèves bénéficiant d'une prise en charge médicale importante à proximité de l'établissement demandé, les boursiers au mérite, les boursiers sociaux, les élèves qui doivent suivre un parcours scolaire particulier, les élèves dont un frère ou une sœur est scolarisé dans l'établissement souhaité, les élèves dont le domicile, en limite de zone de desserte, est proche de l'établissement souhaité.
90% des élèves issus des collèges publics parisiens ont été affectées dans l'un des 10 établissements de leur choix, 80% sur leur premier vœu et 84% sur l'un de leurs deux premiers vœux. Tel est le premier bilan de la suppression de la carte scolaire dans la capitale (L'AEF n°327242), dressé par le rectorat de Paris ce lundi 30 juin 2008. "C'est un très grand succès", se réjouit le recteur Maurice Quénet: "lorsque nous avons imaginé ce système, nous étions très inquiets, maintenant nous sommes prêts à communiquer". À ce jour, tous les élèves de seconde à Paris sont affectés soit, au total, 11 500 élèves en seconde générale et technologique: "Je crois que c'est plus que l'année dernière à la même période", précise Michel Moreau, IA-DSDEN. "Les familles ont massivement adhéré au dispositif et élargi le nombre de vœux formulés", assure Maurice Quénet. Chaque élève de troisième avait la possibilité de formuler jusqu'à 10 vœux "sans contrainte géographique". En moyenne, les 9 000 élèves concernés (les redoublements de seconde et les filières spécifiques ont été traités différemment) ont émis 7 vœux, soit au total 60 000 vœux.
"Même si notre enquête intervient trop tôt pour formuler une appréciation sûre, il est clair que l'exigence de donner satisfaction aux demandes des boursiers a été reléguée au second plan et l'objectif de mixité sociale peu pris en compte." Ainsi, "la mixité sociale n'a pas été améliorée, voire a continué à se dégrader". Enfin, "la mixité scolaire aurait été davantage altérée que la mixité sociale, [puisque] les chefs d'établissement ayant perdu des élèves, ont la conviction que ceux-ci sont le plus souvent de bon niveau scolaire". Ce sont quelques-uns des constats formulés par Jean-Pierre Obin, Igen, et Christian Peyroux, IGAENR, dans leur rapport sur la mise en œuvre de l'assouplissement de la carte scolaire, daté d'octobre 2007, et révélé par "Le Monde" dans son édition du 18 juin 2008. Ce document de 40 pages dont l'AEF publie l'intégralité n'a jamais été rendu public, sur décision de Philippe Court, directeur de cabinet de Xavier Darcos (L'AEF n°323110). Joints par l'AEF, ses auteurs affirment ne pas comprendre cette décision. Le ministère de l'Éducation nationale indique que les "rapports d'inspection générale n'ont pas vocation à être rendus publics".