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180 000 personnes ont été recrutées dans le secteur de la banque depuis cinq ans et le taux d'embauche a atteint 11% en 2007, selon les chiffres publiés ce mercredi 18 juin 2008 par l'AFB (Association française des banques), issus de son enquête emploi 2007. Le taux d'embauche est calculé à partir du nombre d'embauches sur une année n, divisé par les effectifs de l'année n -1. Près des deux tiers des recrutements effectués en 2007 concernent des jeunes de moins de trente ans. L'AFB note que les profils recrutés sont de plus en plus qualifiés: 44% des embauches en 2007 concernent des bac+4 ou bac+5. D'une manière générale, le secteur compte 43% de cadres, soit deux points de plus qu'en 2006.
"Après trois mois de tergiversations, l'AFB (Association française des banques) a délibérément décidé de liquider la négociation salariale de branche. Malgré les nombreuses propositions intersyndicales, l'AFB a présenté aux fédérations un projet qu'il convient de qualifier de constat de désaccord", font savoir les membres de l'intersyndicale de la banque, composée des fédérations CFDT, CFTC, CGT, FO et SNB. Celles-ci ont quitté une séance de négociations, vendredi 29 février 2008, décidant de "mettre fin à cette mascarade".
La branche des banques AFB reprend la discussion sur son projet d'accord concernant l'emploi des seniors. Cette négociation a débuté au mois d'avril 2007, mais le sujet n'avait plus été abordé depuis la réunion de la CPNE (Commission paritaire nationale de l'emploi) du 15 juin 2007 (L'AEF n°468411). Une nouvelle version du projet d'accord a été remise aux organisations syndicales à l'issue de la réunion de la CPNE de la banque du 9 janvier 2008. Quelques modifications ont été demandées par les syndicats en séance et une version finale devrait être transmise pour le 1er février 2008. Toutefois, sur le fond, les syndicats restent prudents sur l'aboutissement de la négociation.
"Même dans le secteur bancaire, pourtant soucieux de réduire les inégalités professionnelles, les différenciations professionnelles entre hommes et femmes persistent au fil des décennies", souligne une récente étude du Cereq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications). "De multiples facteurs, pour certains explicites et reconnus tels la formation ou la mobilité, plus implicites pour d'autres comme les horaires de travail, la gestion des congés ou la maternité, semblent se combiner et se renforcer mutuellement pour expliquer des évolutions de carrière moins favorables des femmes."