En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Xavier Bertrand, ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité,Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, et Valérie Létard, secrétaire d'État chargée de la Solidarité ont annoncé vendredi 21 novembre 2008 en comité de suivi du plan Alzheimer la liste des neuf projets sélectionnés pour une expérimentation de deux ans des Maia (maisons pour l'autonomie et l'Intégration des malades Alzheimer).
"Je souhaite que le Conseil adopte d'ici la fin de la présidence française des recommandations invitant chaque État membre à se doter d'ici à 2010 d'un plan Alzheimer. Il devrait s'agir d'une sorte de 'boîte à outils' européenne, dans laquelle chaque État membre pourra puiser en fonction de ses spécificités et dans le respect du principe de subsidiarité". C'est ce que déclare le président de la République, Nicolas Sarkozy, vendredi 31 octobre 2008, en clôture de la conférence consacrée à la "lutte contre la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées", organisée dans le cadre de la présidence française de l'Union. "Je sais parfaitement que la subsidiarité ne fait pas de la santé un domaine européen stricto sensu mais (...) cela n'empêche pas de faire de la coordination. (...) Nous avons une occasion historique de montrer que l'Europe peut relever dans l'unité un défi [face à une maladie] qui provoque des ravages dans tous les peuples européens."
A ce jour, 400 000 assurés âgés de plus de 60 ans sont déclarés en ALD (affections de longue durée) ou traités pour une maladie d'Alzheimer ou apparentée, dont 300 000 pour le seul régime général. Le taux de reconnaissance en ALD pour la maladie d'Alzheimer augmente en moyenne de 11,3% par an depuis trois ans. C'est l'estimation qu'a réalisée l'Assurance maladie et qu'elle a rendu publique jeudi 23 octobre 2008. Ces chiffres contrastent avec ceux qui sont avancés par les épidémiologistes évaluant à environ 850 000 le nombre de personne souffrant de cette pathologie. A titre d'explication, Hubert Allemand, médecin-conseil national de l'Assurance maladie, souligne que "beaucoup de personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer ne sont pas déclarées en ALD parce qu'elles souffrent de formes légères et modérées de la maladie" et qu'à l'inverse certaines personnes malades ne sont pas mises sous traitement lorsque que la pathologie est "trop avancée".
La fondation Médéric Alzheimer constate "une baisse en 2008 du taux d'équipement global en places d'hébergement pour personnes âgées, tous types de structures confondus, [passé] de 132 places pour 1 000 personnes âgées en 2006 à 129 pour 1 000 aujourd'hui". C'est ce qui ressort de l'enquête nationale pour 2008 de la Fondation, qui portait cette année sur les 10 297 établissements d'hébergement pour personnes âgées et dont les résultats sont publiés dans le numéro de septembre de la "lettre de l'observatoire". La Fondation souligne néanmoins qu'en valeur absolue, le nombre de places a légèrement augmenté (682 000 en 2008 contre 676 000 en 2006) même si cela n'a pas été suffisant pour faire face à l'augmentation sur deux ans (+4%) du nombre de personnes âgées de 75 ans et plus.
Les premières expérimentations de "Maia" (maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades Alzheimer), prévues par le plan Alzheimer annoncé le 1er février 2008, devraient voir le jour en novembre 2008, indique vendredi 19 septembre 2008 la présidence de la République à l'issue d'une réunion visant à "faire le point sur l'avancement du plan", à deux jours de la journée mondiale d'Alzheimer. Une autre réunion similaire devrait se tenir en février 2009, date anniversaire du plan, afin de dresser un "bilan des premiers indicateurs". L'appel à projet pour la mise en place de Maia a été lancé par les ministères en charge de la Solidarité et de la Santé, mi-juillet 2008.
"Les assureurs vont devoir travailler différemment de ce qu'ils ont fait jusqu'à présent sur les produits d'assurance dépendance. Nos produits étaient purement financiers avec quelques couches d'assistance et de services. Ce n'est plus suffisant. Aujourd'hui, il faut intégrer la prévention, le service et ce qu'on appelle le long-term care, c'est-à-dire bien suivre l'évolution de la personne dans le temps". Les propos sont de Marcel Garnier, directeur innovation santé chez Malakoff Médéric, qui s'exprimait mercredi 17 septembre 2008, à l'occasion d'une journée sur le cinquième risque et l'assurance dépendance organisée à Paris par l'Institut Silverlife.