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« Finalement, on peut dire que le modèle français de politique familiale est à la croisée des chemins : il n'est ni dans un véritable modèle de conciliation [entre vie familiale et vie professionnelle] ni dans un modèle où la famille est une affaire totalement privée. Nous sommes dans un modèle hybride, notamment sur la période entre 0 et 3 ans, qui n'est pas très satisfaisant au regard des objectifs de la conciliation ». C'est ce qu'estime Martine Durand, directrice adjointe de l'emploi, du travail et des affaires sociales de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) qui était auditionnée jeudi 5 mars 2009 par la Mecss (mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale) de l'Assemblée nationale dans le cadre d'un bilan de la Paje (prestation d'accueil du jeune enfant).
"A ce jour, ce sont les femmes qui renoncent généralement à leur emploi car leur rémunération est en moyenne inférieure à celle des hommes… Pour que les pères partagent le congé parental, la CFE-CGC suggère une politique incitative par l'octroi d'une prime supplémentaire". C'est l'une des propositions qui ont émergé à l'occasion d'une table ronde organisée mardi 3 mars 2009 à Limoges par le "réseau équilibre" de la CFE-CGC, et au cours de laquelle le thème du congé parental "a été au cœur des débats". La CFE-CGC réaffirme son attachement au congé parental pendant 3 ans mais suggère quelques "aménagements".
"Vouloir raccourcir le congé parental pour 'remettre les femmes au travail' alors que le chômage est en train d'exploser, revient à les laisser à la maison, sans emploi et sans congé rémunéré !" estime, aujourd'hui, lundi 16 février 2009 la FSU qui réagit à l'intervention du président de la République, Nicolas Sarkozy, sur la politique familiale, vendredi dernier. La FSU assure avoir toujours considéré comme un "piège" le congé parental pour les femmes qui "subissent davantage la précarité et sont les principales victimes du temps partiel subi et des salaires faiblement rémunérés" mais elle considère qu'en diminuer la durée "supposerait d'avoir, d'abord, créé les conditions d'accueil du jeune enfant !" puisque "toutes les enquêtes mettent en évidence que les femmes qui arrêtent de travailler pour plus de 6 mois le font faute d'autre solution pour la garde de leur enfant". Ainsi, l'organisation syndicale considère que Nicolas Sarkozy "prend les choses à l'envers !"
"Au raccourcissement des congés parentaux (...) la CFTC préférerait un véritable accompagnement des bénéficiaires par une formation-adaptation-remise à niveau qualifiante afin que ceux-ci abordent dans de meilleures conditions le retour à l'emploi. En tout état de cause, il revient aux partenaires sociaux de se saisir de cette question". C'est ce qu'estime la CFTC qui réagissait samedi 14 février 2009 au discours relatif à la politique familiale prononcé par le président de la République, Nicolas Sarkozy, vendredi 13 février. Le président a d'ailleurs invité les partenaires sociaux à réfléchir à un "droit spécifique à la formation pour les parents qui veulent reprendre une activité après s'être consacrés à l'éducation de leurs enfants".
"Je souhaite que nous ayons une réflexion sur l'évolution du congé parental (...) l'intérêt des femmes, parfois sans qualification, celui de leurs enfants comme celui de notre société c'est de mettre en place les conditions d'un retour à l'emploi. Je souhaite que l'on travaille à la mise en place d'un congé plus court, que le Pôle emploi accompagne vraiment les jeunes mères dans leur démarche de retour à l'emploi " et (...) que l'on privilégie l'aménagement du temps partiel plutôt que l'interruption totale d'activité". C'est ce qu'a déclaré aujourd'hui, vendredi 13 février 2009, le président de la République, Nicolas Sarkozy qui pour la première fois s'exprimait spécifiquement sur le thème de la politique familiale à l'occasion d'une rencontre avec les associations familiales après la remise ce matin au secrétariat à la Famille de la médaille de la famille à une cinquantaine de récipiendaires.
La politique familiale menée ces dernières années en France et en Allemagne tend à s'éloigner des dispositifs de congés parentaux de longue durée et à inciter les pères à prendre des congés. Sur ces deux points, c'est l'Allemagne qui a le plus modifié sa politique. Le nouveau congé parental mis en place outre-Rhin "se rapproche du système suédois et diverge de la situation française où le dispositif n'a été modifié qu'à la marge, conservant en particulier des prestations servies jusqu'aux 3 ans des enfants de rang 2 ou plus". C'est une des conclusions du dossier d'étude n° 112 que publie la Cnaf (Caisse nationale des allocations familiales) en ce mois de janvier 2009 avec pour sujet une comparaison européenne des aides aux familles. Mené par Jeanne Fagnani, Antoine Math et Christèle Meilland de l'Ires (Institut de recherches économiques et sociales), ce travail propose notamment une comparaison des politiques familiales françaises et allemandes et analyse les "changements importants" intervenus en Allemagne dans ce domaine depuis le début des années 2000, évolution qui "justifie de réexaminer la comparaison avec la France".
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