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« Réduire l'absentéisme est tout un art. […] Cependant, l'enjeu aussi bien humain que financier en vaut la peine quand on sait ce que l'absentéisme représente en termes de coûts plus ou moins directs sur la masse salariale », affirme Denis Monneuse, dans un « E & P pratiques », intitulé « Réduire l'absentéisme : oui, mais comment ? », que vient de publier Entreprise & Personnel et qui fait suite à une étude déjà publiée sur l'absentéisme (L'AEF n°306386). Selon lui, « il existe un grand nombre d'actions possibles. La question est […] de déterminer quelles sont celles adaptées à son entreprise ».
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« L'absentéisme coûte cher aux entreprises - en particulier en France dans le peloton de tête des pays occidentaux dans ce domaine - mais celles-ci font peu de choses pour le combattre. » Ce paradoxe est souligné par une étude que vient de publier Entreprise & Personnel, intitulée : « Pourquoi l'absentéisme : abus, dysfonctionnements ou fatalité ? ». Cette étude de Denis Monneuse, chargé d'études à E & P, chercheur en sociologie au Centre Edgar Morin (EHESS-CNRS), « est l'aboutissement de l'expérience capitalisée au sein d'Entreprise & Personnel sur ce sujet, à travers des benchmarks des pratiques et des interventions [et] des échanges avec les entreprises » (L'AEF n°308882). Elle sera accompagnée d'un E & P pratiques « Réduire l'absentéisme : oui, mais comment ? »
Le secteur des services affiche le taux d'absentéisme le plus important en 2007 en France, avec 4,40%, devant l'industrie (4%) et les transports (3,97%), selon la première édition du "baromètre de l'absentéisme" publié jeudi 13 novembre 2008 par Alma Consulting Group, cabinet spécialisé en prévention des risques professionnels. L'enquête révèle également qu'au niveau national, le taux d'absentéisme est stable depuis trois ans, à 3,69%, soit 13,5 jours d'absence en moyenne par salarié en 2007. Le baromètre s'appuie sur les résultats d'une enquête réalisée en juillet 2008 auprès des DRH de 205 entités (entreprises, établissements d'entreprise, collectivités territoriales, sociétés d'économie mixtes et établissements hospitaliers).
Pour la deuxième année consécutive, l'association AXA Santé récompense, jeudi 9 octobre 2008, les meilleures actions de prévention santé en entreprise à destination des collaborateurs. Les lauréats sont:
- l'hôtel Dolce Frégate Provence pour des actions de formation menées autour du management et des relations hiérarchiques sur la prévention et la gestion du stress professionnel (prix des entreprises de moins de 300 salariés);
- Sacer Atlantique (travaux publics) pour une sensibilisation face aux risques liés aux addictions (consommation de psychotropes) (prix des entreprises de 300 à 5 000 salariés);
- le Groupe Accor (hôtellerie) pour son "programme ACT-HIV: lutte contre le VIH/Sida" (prix des entreprises de plus de 5 000 salariés);
- DCNS (construction navale militaire) pour son "programme d'éducation de la santé 'Gardons la forme' " (prix "coup de coeur du jury").
Alors que la France est "championne du monde" en matière d'absentéisme, peu d'entreprises travaillent sur ce phénomène, ce "pour diverses raisons", explique Denis Monneuse, consultant en RH à Entreprise & Personnel, qui intervenait vendredi 3 octobre 2008 à Nantes sur ce thème. "Parce que le sujet est tabou, impopulaire, complexe, explique-t-il. Mais aussi parce que le fatalisme domine car personne n'est directement en charge de l'absentéisme ou encore parce que ce n'est pas la priorité de la direction. Il faut aussi dire que l'absentéisme est 'invisible'. Les entreprises ont souvent peur, en s'attaquant à ce problème, de dégrader le climat social. Enfin, le retour sur investissement est difficile à mesurer."
"Trois facteurs ont un rôle déterminant [dans l'absentéisme au travail]: l'état de santé, le degré de satisfaction dans l'emploi et, chez les femmes, les contraintes de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Dans le cas des hommes, on observe une relation négative entre le salaire horaire estimé et la probabilité d'avoir été en maladie." C'est ce qui ressort d'une étude de l'Insee réalisée à partir du "Panel européen des ménages", portant sur la période 1994-2001 et publiée dans l'édition du 29 mai 2008 d'"Économie et statistique", qui montre qu'un salarié sur dix "a été au moins un jour absent, pour raison de santé ou non", au cours des quatre semaines précédant l'enquête.
Nombre de DRH (directeurs des ressources humaines) constatent que l'absentéisme augmente, au point parfois de désorganiser l'activité de l'entreprise. Doit-on y voir le signe d'une dégradation des conditions de travail ou la manifestation de comportements abusifs de la part de certains salariés? Un peu des deux probablement, selon Hubert Landier, expert en analyse du risque social, des stratégies syndicales et des relations sociales dans l'entreprise. "Il convient toutefois de dépasser les préjugés en forme d'accusations", précise-t-il dans une analyse qu'il livre à L'AEF. "Comme le présuppose la 'démarche qualité', cela suppose d'essayer de comprendre les processus dont l'absentéisme constitue l'aboutissement. Or celui-ci se situe au croisement de complexes interactions entre les comportements individuels et des conditions de vie et d'emploi dans lesquelles chacun se trouve placé."