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Éco-Emballages pourrait perdre « environ 60 millions d'euros » du fait de « placements non sécurisés d'une partie de la trésorerie de l'organisme dans des paradis fiscaux ». C'est ce qu'annonce, mardi 9 décembre 2008, le Meeddat (ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du Territoire). Ces pertes « ne remettent pas en cause le fonctionnement de la filière » des déchets d'emballages, entièrement gérée par Éco-Emballages. Toutefois, estime le Meeddat, l'emploi de « fonds à risque » est « inacceptable au regard de la morale républicaine ».
Les collectivités territoriales dont le soutien à la collecte de déchets d'emballages depuis 2005 (dit « barème D ») est moins important qu'avant 2004 recevront 13 millions d'euros de « compensation » en 2009. C'est moitié moins qu'en 2008, année où la totalité des pertes est compensée. « Nous demandons le maintien, dans son intégralité, du soutien à la compensation prévu dans le barème D jusqu'au prochain agrément » prévu début 2011, indique à l'AEF Bertrand Bohain, délégué général du CNR (Cercle national du recyclage), une association d'élus. Une motion en ce sens a été adoptée à l'unanimité lors de l'assemblée générale du CNR, le 13 novembre 2008 à Lille (Nord), et rendue publique mercredi 3 décembre.
« Si l'on souhaite diminuer l'impact environnemental d'un produit, c'est d'abord à sa production qu'il faut s'attaquer, pas à son emballage », déclare Aymeric Schultze, de Bio intelligence service. Il s'agit de la principale conclusion d'une ACV (analyse de cycle de vie) présentée mercredi 22 octobre 2008, réalisée par Bio intelligence service et financée par la société Éco-emballages. Elle compare l'impact environnemental de différents types d'emballages (pré-emballé, en vrac, à la coupe). « L'étude remet en cause l'intérêt probablement un peu excessif des consommateurs sur les emballages », estime pour sa part Bernard Hérodin, directeur général d'Éco-emballages qui dit avoir voulu tester « la conviction partagée par beaucoup qu'un produit industriel, c'est-à-dire pré-emballé, est moins bon pour l'environnement qu'un produit peu emballé ».