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Claude Évin, président de la FHF (Fédération hospitalière de France) a reçu aujourd'hui, mercredi 29 avril 2009, un courrier de la ministre de la santé Roselyne Bachelot, où elle lui annonce son intention de proposer, lors de la prochaine loi de financement de la sécurité sociale, l'allongement du calendrier du processus de convergence tarifaire public/privé pour un aboutissement à 2018 au lieu de 2012. Elle répond ainsi à une revendication de la FHF réitérée depuis 2005. L'annonce de cette décision intervient alors que la Fédération est fortement critiquée pour son soutien au projet de loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires) par de nombreux médecins hospitaliers, qui y sont fortement opposés et ont manifesté en masse hier, mardi 28 avril 2009. Ces derniers critiquent également le principe de la convergence public/privé.
De 10 à 15 000 personnes, selon les manifestants, et 8 000 selon la Préfecture de Police ont battu mardi 28 avril le pavé parisien entre la gare Montparnasse et la place de l'Odéon, à proximité du Sénat, en passant par l'Avenue de Ségur, siège du ministère de la Santé, à l'appel de l'intersyndicale des personnels de l'AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris), de deux intersyndicats nationaux de praticiens hospitaliers et des syndicats d'internes et de chefs de clinique de Paris. Parmi le cortège, de nombreuses « blouses blanches » de « patrons » de services hospitaliers venus défiler aux côtés des personnels soignants parfois sous la même bannière portant le nom de l'hôpital, parfois entre collègues au fil du cortège. Si aucune délégation n'a été reçue au ministère de la Santé, une délégation a en revanche été accueillie au Sénat par Alain Milon, rapporteur du projet pour la commission des affaires sociales, qui doit se prononcer demain sur les amendements au projet HPST (Hôpital, patients, santé, territoires) qui seront retenus par la commission en vue de l'ouverture de la discussion au Sénat le 11 mai prochain. Selon la direction de l'AP-HP, le taux de participation était de 50,5 % chez les personnels médicaux et de 9,7 % chez les personnels non médicaux. Au plan national, le ministère de la Santé estime le taux de participation à 9,55 % pour les médecins et à 2,5 % pour les personnels non médicaux.
Les professionnels de santé de l'hôpital public qui ont défilé mardi 28 avril 2009 à Paris et en région pour protester contre la loi HPST ont reçu le soutien du Parti socialiste et de l'APVF (Association des Petites Villes de France), qui dénoncent entre autres la logique comptable du texte.
Dans un avis adopté aujourd'hui, jeudi 23 avril 2009, le HCAAM (Haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie), présidé par Bertrand Fragonard, dresse une analyse de la situation des établissements de santé dans laquelle il affirme la nécessité de rechercher la « performance » de l'hôpital ,qui est « aussi une entreprise », « dans toutes ses dimensions, humaine, médicale et économique ». L'avis, qui a été adopté sauf par la CGT, la CGT-FO et Jean-Marie Le Guen (personnalité qualifiée), exprime l'adhésion du HCAAM aux « valeurs » que sont « la pertinence dans l'organisation des soins », « la responsabilité dans les prises de décision médicales et administratives » et « l'équité dans la définition et la répartition des moyens ». Partant du constat de l'existence de disparités de moyens entre les établissements publics et privés, et entre établissements appartenant à la même catégorie, le HCAAM estime qu'une « meilleure organisation » pourrait dégager des « marges substantielles de productivité » et que dès lors, « l'approche prudente des convergences tarifaires pousse à leur mobilisation ».