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La CES (Confédération européenne des syndicats) et les 82 organisations qui la composent ont adopté la « déclaration de Paris », jeudi 28 mai 2009, à l'occasion de leur assemblée générale de mi-mandat. « Le double objectif de cette déclaration est le suivant : combattre la crise et gagner demain. (…) Le syndicalisme européen doit saisir [l'occasion de la crise] pour aboutir à une meilleure société, plus équitable, et à une Europe sociale plus forte et plus intégrée », peut-on lire dans ce texte, sur lequel l'ensemble des organisations affiliées « s'engagent à se mobiliser ». Côté français, la CFDT, la CFTC, la CGT, FO et l'Unsa sont affiliées à la CES .
« Quatre récents arrêts de la Cour de justice des communautés européenne (Laval, Viking, Rüffert et Luxembourg) ont eu un impact très négatif sur l'Europe sociale, c'est pourquoi nous demandons au prochain Parlement européen de réviser la directive sur le détachement des travailleurs afin de mettre en balance les droits fondamentaux avec la libre circulation des personnes et des services », déclare John Monks, secrétaire général de la CES (Confédération européenne des syndicats), mardi 27 mai 2009, à l'occasion d'une rencontre avec la presse organisée par l'Ajis (Association des journalistes de l'information sociale). La CES réunit ses 82 organisations adhérentes, les 27 et 28 mai 2009, à Paris, pour tenir son assemblée générale de mi-mandat. Dans ce cadre, la confédération devrait adopter la « déclaration de Paris » visant notamment à soutenir l'émergence d'un « new deal social » européen et à peser sur les élections au Parlement européen des 4, 5, 6 et 7 juin prochains.
« Le dialogue social européen a produit énormément de textes interprofessionnels et professionnels mais cette production a tendance à glisser du normatif au généraliste avec des avis communs ou des orientations qui n'ont pas beaucoup de contenu », analyse Jean-Marie Pernot, chercheur à l'Ires (Institut intersyndical de recherches économiques et sociales), le 19 mai 2009, à l'occasion de la présentation de l'ouvrage collectif « Politique européenne » consacré aux « syndicats à l'épreuve de l'Europe ». Le chercheur distingue trois phases du dialogue social européen : une première entre 1985 et 1992 « destinée à 'amorcer la pompe' », une deuxième de 1993 à 2000 « inscrite dans la logique du protocole additionnel attaché au traité de Maastricht et qui donnait aux partenaires sociaux la possibilité de préempter à leur niveau un objet de négociation dont les résultats pourraient, sous certaines conditions, être traduits en directive » et enfin une troisième phase actuelle caractérisée par « un grand nombre d'avis communs avec des accords peu contraignants, au niveau interprofessionnel comme au niveau sectoriel ».
Le Parlement européen "se félicite du fait que la Commission a indiqué qu'elle était maintenant prête à réexaminer l'impact du marché intérieur sur les droits du travail et les négociations collectives" et "suggère que ceci n'exclut pas une révision partielle de la directive sur le détachement" transnational des travailleurs. C'est ce qu'indique une "résolution législative sur les défis pour les conventions collectives dans l'UE", adoptée mercredi 22 octobre 2008 par les députés européens.
"La CES attend de la présidence française [de l'Union européenne] qu'elle réponde au malaise général qui s'est emparé des citoyens et des travailleurs européens; à cette fin, l'adoption d'un protocole pour le progrès social - joint aux traités lors de leur prochaine révision - constituerait un grand pas en avant", indique la Confédération européenne des syndicats, ce mardi 1er juillet 2008, premier jour de la présidence française du Conseil de l'Union européenne.