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« La France est sans doute championne du monde en termes de niveau de culture générale de ses étudiants », mais le système éducatif peine à les préparer à l'entrée dans le monde professionnel, considère Stéphane Roussel, directeur des ressources humaines de Vivendi, qui s'exprimait à l'occasion des Rencontres universités-entreprises, organisées par l'AEF au Cnam les 16 et 17 juin 2009 (L'AEF n°298516). Reste que ce constat n'est pas valable uniquement pour les universités : les grandes écoles aussi sont visées par la critique de Stéphane Roussel. « Tout ce qui est de l'ordre du savoir est bien appris, mais les qualités qui font la différence au niveau professionnel comme la capacité à travailler en réseau, ne sont que très peu enseignées. Même dans les grandes écoles de commerce, il n'y a pas de cours sur la partie physique de l'acte commercial, qui est pourtant essentielle pour comprendre comment on crée les conditions nécessaire à la conclusion d'un projet. »
« Ce qui mine le système éducatif, ce sont les inégalités sociales avec le mécanisme d'exclusion qui touche les jeunes de milieux défavorisés ainsi que les filles, alors qu'elles réussissent le mieux dans les filières universitaires », considère Jean-Loup Salzmann, président de l'université Paris-XIII Nord, qui s'exprime à l'occasion des Rencontres universités-entreprises, organisées par l'AEF au Cnam (L'AEF n°298516). Selon lui, « des universités comme Paris-XIII vont mélanger l'excellence scientifique et l'ascension sociale avec des formations très professionnalisantes. Les entreprises sont très friandes de cette diversité, car les étudiants concernés ont lutté pour arriver là où ils sont, et ils savent ce qu'est la compétition au sens noble du terme. Ce sont des collaborateurs très appréciés ».
« Dans le domaine de la formation et de l'emploi, les universités ont depuis une quarantaine d'années fait profondément évoluer leur offre de formation : à tous les étages de la formation universitaire existent des possibilités de formation professionnelle conduisant à l'insertion dans l'emploi », indique Jacques Fontanille, vice-président de la CPU et président de l'université de Limoges, lors des Rencontres universités-entreprises organisées les 16 et 17 juin 2009 par l'AEF au Cnam (L'AEF n°298516). Conséquence : les entreprises manifestent de plus en plus un « réel intérêt » pour ces diplômes, « pour la diversité de l'offre, la multiplicité des passerelles, etc. »
« Il faut trouver une nouvelle forme de gouvernance pour rapprocher davantage universités et grandes écoles en créant des passerelles de formation, et assurer un resserrement des liens entre le monde de l'entreprise et celui des universités pour organiser un parcours ascensionnel pour les jeunes. » C'est ce qu'indique Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l'Égalité des chances, mardi 16 juin 2009, à l'occasion des Rencontres universités-entreprises organisées par l'AEF au Cnam (L'AEF n°298516). Il plaide pour davantage de valorisation des filières scientifiques et technologiques, pour plus de participation des entreprises aux enseignements, ainsi que pour le développement de l'apprentissage dans les universités. Selon Yazid Sabeg, « les universités et grandes écoles ont un rôle éminent à jouer dans le mouvement engagé en faveur de la diversité. Des initiatives assez audacieuses existent, par exemple avec les pôles régionaux d'enseignement et de recherche, qui comprennent une relation étroite entre établissements et entreprises ».
« Pourquoi est-il important aujourd'hui de rapprocher les universités et les entreprises ? Pour une simple raison : parce que je suis convaincu que cela renforcera notre potentiel humain, clé pour le futur de l'Europe », déclare Jan Figel, commissaire européen chargé de l'Éducation et de la Formation, lors de l'ouverture des Rencontres Universités-Entreprises, organisées par l'AEF mardi 16 juin 2009 au Cnam à Paris (L'AEF n°298516). « L'innovation est la meilleure réponse à la crise. Les universités jouent un rôle crucial dans la création d'une Europe de la connaissance. Elles agissent au coeur du triangle de la connaissance. »