En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
La baisse de l'emploi s'accentuerait en 2009, en raison d'un repli de l'activité encore plus fortà la fin 2008 et au début 2009. Selon la note de conjoncture de l'Insee publiée vendredi 19 juin 2009, l'emploi salarié marchand non agricole diminuerait ainsi de près de 700 000 postes en 2009, après -141 000 en 2008 ; il descendrait en fin d'année à son niveau le plus bas depuis 2000. A contrario, l'emploi salarié non marchand continuerait d'augmenter. Mais il n'atténuerait que faiblement la baisse de l'emploi total, qui atteindrait 592 000 postes sur l'ensemble de l'année 2009. Toujours selon les prévisions de l'Insee, d'ici fin 2009, le taux de chômage augmenterait rapidement, en lien avec la chute continue de l'emploi. Il atteindrait ainsi 10,1 % de la population active en moyenne en France métropolitaine au dernier trimestre 2009 (10,5 % y compris DOM), son plus haut niveau depuis la mi-1999. Le taux de chômage était de 8,7 % en moyenne sur le premier trimestre 2009 (9,1 % y compris DOM), soit déjà 1,5 point de plus qu'un an auparavant.
Au premier trimestre 2009, l'emploi salarié du secteur concurrentiel diminue de -187 800 postes (-1,0 %), après -106 800 (-0,6 %) au quatrième trimestre 2008, selon les résultats définitifs de l'emploi salarié au premier trimestre 2009 publié par la Dares, jeudi 11 juin 2009. Dans les secteurs principalement marchands, les effectifs diminuent de -192 500 postes (-1,2 %) au premier trimestre 2009, après -117 300 (-0,7 %) au trimestre précédent. Dans l'intérim, la Dares note que « la baisse exceptionnellement forte du quatrième trimestre 2008 se prolonge au premier trimestre 2009 : -80 800 postes (-15,6 %), après -79 500 (-13,3 %) au quatrième trimestre 2008 ». Hors intérim, l'emploi de l'ensemble des secteurs principalement marchands diminue de -111 700 postes (-0,7 %), après -37 900 (-0,2 %) au quatrième trimestre 2008.
« En 2009, le nombre des destructions d'emplois salariés dans le secteur marchand non agricole pourrait être proche de la prévision récemment annoncée par l'Unédic », soit 639 000 (L'AEF n°298999), annonce le ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, dans une note de « cadrage économique » publiée lundi 8 juin 2009, en vue du débat d'orientation des finances publiques qui aura lieu au Parlement à la fin du mois. Ainsi, selon le ministère, « la dégradation de l'emploi devrait se poursuivre pendant encore plusieurs trimestres ». Le PIB devrait reculer de 3 % en 2009, et progresser légèrement (+0,5 %) en 2010, une croissance « probablement insuffisante pour stabiliser l'emploi et le chômage ».
En moyenne sur le premier trimestre 2009, le taux de chômage au sens du BIT s'établit à 9,1 % de la population active en France (incluant les Dom). Pour la France métropolitaine, il s'établit à 8,7 %, soit près de 2,5 millions (2 455 000) de personnes. Le taux de chômage augmente de 1,1 point par rapport aux données révisées du quatrième trimestre 2008 (8 %) et de 1,5 point en un an (7,6 % au premier trimestre 2008). C'est ce qu'indique les résultats de l'enquête emploi au premier trimestre 2009 publiés par l'Insee jeudi 4 juin 2009. L'Insee précise qu'en moyenne sur le premier trimestre 2009, 28 285 000 personnes sont actives au sens du BIT en France métropolitaine, soit 56,7 % de la population de 15 ans ou plus. Parmi elles, 25 830 000 ont un emploi.
L'Unédic prévoit 639 000 demandeurs d'emploi supplémentaires (catégories A+B+C et dispensés de recherche d'emploi) fin 2009, dont 411 000 indemnisés. Comme attendu, le bureau du régime d'assurance chômage chargé, mardi 26 mai 2009, d'établir ses nouvelles prévisions d'équilibre financier pour 2009-2010, a fortement revu à la baisse ses hypothèses de croissance économique pour 2009. Sur la base de -3 % du PIB cette année, le régime table désormais sur une contraction de l'emploi affilié de -591 000 postes (soit -3,5 % en glissement annuel). L'Unédic présenterait alors, fin 2009, un résultat financier négatif de -1,3 milliard d'euros contre un excédent de 4,5 milliards en 2008 ; le déficit cumulé dépasserait les 6,3 milliards d'euros. L'année suivante, et sous l'hypothèse d'une croissance de nouveau positive du PIB à +0,5 %, le régime prévoit une baisse (toujours en glissement annuel) de -133 000 emplois affiliés (-0,8 %) et 137 000 demandeurs d'emploi de plus (A+B+C et dispensés de recherche) dont 9 000 indemnisés. L'Unédic serait alors déficitaire, fin 2010, à -4,6 milliards d'euros et le déficit cumulé frôlerait les 11 milliards d'euros.