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Cinquante-huit pourcent des français estiment que « l'État doit tout mettre en oeuvre pour que la sécurité sociale rembourse le plus possible les dépenses de santé des français, quitte à augmenter les impôts ». Tel est l'un des principaux enseignements du baromètre prévoyance santé réalisé par l'institut de sondage TNS Sofres, en partenariat avec la Banque postale prévoyance et publié aujourd'hui, mardi 23 juin 2009, par le quotidien « La Tribune ». Ils sont encore plus nombreux (68 %) parmi les professions libérales et les cadres, qui contribuent le plus à la sécurité sociale. Comme le souligne « La Tribune », ces résultats contredisent le choix du gouvernement de laisser filer les déficits plutôt que d'augmenter les impôts.
« Le doublement du déficit de la sécurité sociale entre 2008 et 2009 est le reflet de la crise : sur les 20,1 milliards d'euros, la moitié, 10 milliards, est un déficit conjoncturel, lié à la chute brutale des recettes », a déclaré le ministre du budget Éric Woerth, lors de la conférence de presse de présentation des comptes de la sécurité sociale 2008 et 2009, organisée aujourd'hui, lundi 15 juin 2009, en présence de la ministre de la santé Roselyne Bachelot et de la secrétaire d'État à la famille Nadine Morano. Éric Woerth positive toutefois sa présentation des comptes de la sécurité sociale : « en période de crise, nous maintenons le cap de la maîtrise des dépenses » et « la sécurité sociale joue pleinement son rôle d'amortisseur social ». Le déficit n'est pas non plus imputable à l'augmentation des dépenses : « en 2008, l'Ondam [Objectif national des dépense de l'assurance maladie] a progressé de 3,4 % (…). Nous sommes parvenus à améliorer la productivité du système de santé sans porter atteinte à la qualité des soins. »
Après 10,2 milliards d'euros de déficit en 2008, les trois branches du régime général devraient afficher un déficit de 20,1 milliards d'euros en 2009. C'est la prévision de la commission des comptes de la sécurité sociale réunie ce lundi après-midi au ministère de la Santé en présence de Roselyne Bachelot. Toutes les branches seront l'an prochain en déficit. Avec le FSV (fonds de solidarité vieillesse), le trou se montera même à 22,1 milliards d'euros. On rappellera que, selon les informations recueillies par l'AEF auprès de la Cour des Comptes, la dégradation des comptes se poursuivra en 2010 avec un déficit pour les trois branches du régime général de l'ordre de 30 milliards d'euros. A ce total il faudra encore ajouter les déficits des régimes agricoles (MSA) et des indépendants et ceux des régimes complémentaires de retraite Agirc et Arrco. Le rapporteur de la Commission des comptes, qui parle pour les trois branches du régime général d'un « déficit sans précédent en 2009 », en rend principalement responsable une conjoncture économique marquée par un effondrement des recettes alors que les dépenses continuent à progresser.