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Thomas Le Monnyer, président du tribunal correctionnel de Toulouse, annonce, lundi 29 juin 2009, à l'issue de la dernière audience au pénal du procès AZF, que le délibéré du jugement sera rendu le 19 novembre 2009, à 15 heures. La journée du mardi 30 juin sera consacrée aux intérêts civils, c'est-à-dire aux demandes de dédommagements des victimes. Les parties civiles sont 3 090 à s'être enregistrées à ce jour.
L'explosion de l'usine AZF le 21 septembre 2001, à Toulouse, a fait 31 morts, plus de 2 500 blessés et plus de 20 000 victimes, selon le premier bilan de la préfecture de Haute-Garonne. 27 000 logements ont été touchés, ainsi que 17 écoles primaires, 26 collèges de l'agglomération. 1 300 entreprises sont sinistrées économiquement. Le lendemain de la catastrophe, pour la première fois en France, un dispositif complet d'évaluation épidémiologique des conséquences sanitaires d'une catastrophe est mis en place par l'InVS (Institut de veille sanitaire). Il vise à évaluer les conséquences à court, moyen et long terme de cette explosion sur la population (physiques et psychologiques) et sur l'environnement. Piloté en collaboration avec la Drass (direction régionale de l'action sanitaire et sociale) par la cellule interrégionale d'épidémiologie Midi-Pyrénées, il a réuni de nombreux partenaires locaux. « Autant nous avons pu établir assez tôt les conséquences environnementales de la catastrophe et dresser un bilan rassurant, autant le versant médical et sanitaire doit rester l'objet d'une attention soutenue, au long cours », assurait Thierry Lang, coordonnateur du suivi épidémiologique de la catastrophe AZF et conseiller scientifique à l'InVS veille sanitaire, un an après l'explosion.
Le tribunal correctionnel de Toulouse a décidé, jeudi 26 février 2009, de placer Total et son ex-PDG, Thierry Desmarest, au rang des prévenus du procès de l'explosion de l'usine AZF. Seule la société Grande Paroisse, propriétaire de l'usine AZF et filiale de Total, et son ancien directeur, Serge Biechlin, étaient mis en examen jusqu'à ce jour. « L'ordonnance de réunion définitive de ces deux dossiers à comparaître en un seul dossier signifie que quatre personnes seront désormais poursuivies dans ce dossier, Serge Biechelin, la société Grande Paroisse, Thierry Desmaret et la société Total », a déclaré Thomas Le Monnyer, président du tribunal. Le magistrat accède ainsi à la requête, formulée mercredi 25 février, par les avocats d'une quinzaine de victimes. Elles estiment que la responsabilité de la société pétrolière et de son ancien dirigeant est engagée en raison de « négligences ». Dans un communiqué publié le 26 février, Thierry Desmarest a fait savoir « qu'il était, bien entendu, prêt à venir témoigner au procès AZF ».
Le procès AZF s'ouvre à Toulouse lundi 24 février 2009, à 14 heures, près de huit ans après l'explosion de l'usine d'une filiale de Total. Serge Biechlin, directeur de l'usine AZF à l'époque des faits, et la société Grande Paroisse, en tant que personne morale, alors gestionnaire du site et filiale de Total, doivent répondre des chefs d'« homicides involontaires, blessures involontaires, destructions et dégradations involontaires par l'effet d'une explosion ou d'un incendie, et infractions au code du travail » devant le tribunal de grande instance de Toulouse.