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« Faut-il supprimer la carte scolaire ? » : « oui » selon Alain Madelin, président du parti Démocratie libérale, « non », selon Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU. Les deux hommes développent leurs arguments dans un ouvrage à paraître en septembre 2009 chez Magnard.
La suppression de la carte scolaire est l'une des mesures préconisées par le président Nicolas Sarkozy : elle figure dans la lettre de mission qu'il adresse à Xavier Darcos le 5 juillet 2007 (AEF n°465677) : « La carte scolaire (…) est aujourd'hui devenue un outil qui aggrave la ségrégation et empêche l'égalité des chances (…) Face à cette question délicate, mais essentielle, nous vous demandons de faire preuve d'audace et de conviction, en vous inspirant notamment de l'exemple des nombreux pays étrangers qui ont supprimé avec succès leur carte scolaire. » La carte scolaire datait de 1963, période de massification de l'enseignement secondaire, le principe étant de faire correspondre au mieux l'offre et la demande : chaque élève était affecté à un collège ou à un lycée en fonction de son lieu de résidence.
"Même si notre enquête intervient trop tôt pour formuler une appréciation sûre, il est clair que l'exigence de donner satisfaction aux demandes des boursiers a été reléguée au second plan et l'objectif de mixité sociale peu pris en compte." Ainsi, "la mixité sociale n'a pas été améliorée, voire a continué à se dégrader". Enfin, "la mixité scolaire aurait été davantage altérée que la mixité sociale, [puisque] les chefs d'établissement ayant perdu des élèves, ont la conviction que ceux-ci sont le plus souvent de bon niveau scolaire". Ce sont quelques-uns des constats formulés par Jean-Pierre Obin, Igen, et Christian Peyroux, IGAENR, dans leur rapport sur la mise en œuvre de l'assouplissement de la carte scolaire, daté d'octobre 2007, et révélé par "Le Monde" dans son édition du 18 juin 2008. Ce document de 40 pages dont l'AEF publie l'intégralité n'a jamais été rendu public, sur décision de Philippe Court, directeur de cabinet de Xavier Darcos (L'AEF n°323110). Joints par l'AEF, ses auteurs affirment ne pas comprendre cette décision. Le ministère de l'Éducation nationale indique que les "rapports d'inspection générale n'ont pas vocation à être rendus publics".