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« Peut-on gérer la reconnaissance au travail ? » Bien plus que les « papouilles psy » ou autres « psychopitreries » supposées nourrir des égos infantilisés, « la reconnaissance renvoie bien à une compétence d'employeur, dans une capacité d'ingénierie organisationnelle pour rendre performant un travail de qualité », répond Xavier Baron, consultant, dans une analyse pour l'AEF. « Secondairement, elle est dans des dispositifs d'évaluation internes ou externes (dont la VAE) et dans l'attribution d'avantages certes inégalitaires, mais à condition que ces inégalités soient légitimes, c'est-à-dire perçues par l'ensemble du corps social comme justes. » Pour Xavier Baron, il reste « qu'il y a bien, dans la période que nous vivons, quelque chose de significatif, tout à la fois inquiétant et paradoxal, à constater cette exigence croissante de reconnaissance ». « Le simple fait d'en exprimer le besoin souligne la lacune, mais également, qu'il est déjà trop tard pour éviter un échec au moins partiel de son comblement. Être reconnu se mesure au fait de n'avoir pas à en exprimer le besoin. S'il faut le demander, quelle que soit la réponse, la satisfaction ne peut être que partielle. Être reconnu sans avoir à l'exiger, simplement parce que l'on peut vivre d'une activité qui fait sens, sera toujours supérieur à l'obtention d'une reconnaissance formelle accordée sur commande… »
« La relation qui lie l'individu à l'organisation qui l'emploie repose sur un double mouvement de domination et de reconnaissance », explique Sandra Enlart, directrice générale d'Entreprise & Personnel, lors d'un séminaire organisé par la CFDT Cadres, le 27 mars 2009. « C'est sur cette relation, entre l'individu et son entreprise, qu'est fondée la gestion des ressources humaines. »
Développer "une vraie politique de reconnaissance au travail", "mieux anticiper les changements avec une participation accrue des salariés" et "développer un climat de confiance et d'appartenance" sont les trois principales pistes d'action pour lutter contre le stress en entreprise selon les DRH. Juste derrière, ces derniers mettent en avant "la sensibilisation du comité de direction aux risques psychosociaux" (71%) et "la formation des équipes et de l'encadrement" (71%). C'est ce qu'indiquent les résultats d'une enquête sur le stress réalisée en juin 2008 par l'ANDRH auprès de 640 DRH et RRH membres de l'association. Les résultats détaillés de cette enquête ont été présentés le 14 octobre 2008 lors de la première étape du Tour de France 2008-2009 de l'ANDRH, organisée à Rennes sur le thème de "la santé au travail".