En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Stéphane Richard est nommé directeur général adjoint en charge des opérations France de France Télécom, indique le groupe dans un communiqué, lundi 5 octobre 2009. L'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde et de Jean-Louis Borloo, ministres successifs de l'Économie, des Finances et de l'Emploi, qui avait rejoint l'opérateur en juin 2009, remplace Louis-Pierre Wenes qui a demandé à Didier Lombard, P-DG de France Télécom de « le décharger des ses responsabilités ». Cette nomination intervient en pleine crise au sein de France Télécom qui, depuis février 2008, a connu 24 suicides parmi ses salariés ; le gouvernement, principal actionnaire de la société, a apparemment accéléré le processus, puisque en fin de semaine dernière, le remplacement de Pierre-Louis Wenes n'était pas prévu dans l'immédiat.
Xavier Darcos, ministre du Travail, demande à Jean-Denis Combrexelle, directeur général du travail, « d'intensifier le processus d'état des lieux déjà engagé [chez France Télécom] par une mobilisation exceptionnelle de l'inspection du travail en vue de vérifier dans l'ensemble des établissements de cette entreprise que les mesures d'urgence annoncées sont mises en œuvre de façon effective pour permettre à l'entreprise France Télécom de retrouver la sérénité nécessaire à l'exercice de son activité », dans une instruction envoyée vendredi 2 octobre 2009.
« Christine Lagarde a reçu Didier Lombard, P-DG de France Télécom, pour examiner les renforcements du plan d'action mis en place par l'entreprise à la suite des événements intervenus ces derniers jours », annonce le ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi dans un communiqué, jeudi 1er octobre 2009. Ces renforcements portent sur trois axes : intensifier le dispositif mis en place pour prévenir tout nouveau suicide, lancer la refondation de l'entreprise et accompagner les familles. Christine Lagarde a souligné que l'enjeu était celui d'une « mobilisation totale de l'entreprise autour de ce plan d'action ». Elle a « renouvelé à Didier Lombard sa pleine et entière confiance pour faire traverser à l'entreprise cette période difficile et douloureuse ».
La direction de France Télécom annonce cinq mesures « concrètes et immédiates » à l'issue d'une réunion entre Didier Lombard, président du groupe, Louis-Pierre Wenes, directeur exécutif France, et Olivier Barberot, DRH groupe, et les représentants des organisations syndicales, mercredi 30 septembre 2009 à Paris. Le groupe prévoit notamment un « bilan d'étape » avant l'éventuelle reprise des mobilités après le 31 octobre, la nomination d'un « médiateur des mobilités » et la fin des objectifs chiffrés de diminution d'effectifs.
Un comité de pilotage paritaire a été institué lors de la deuxième séance de négociation sur le stress au travail au sein de France Télécom, mercredi 23 septembre 2009. Il sera notamment chargé de travailler avec le cabinet de conseil Technologia, qui, de sources syndicales, a été choisi pour mener l'audit sur les conditions de travail dans le groupe. Dans le cadre de cet audit, les salariés seront interrogés par le biais d'un questionnaire et des entretiens qualitatifs seront effectués. Le but de cet audit est de repérer les risques psychosociaux, en étudiant le fonctionnement de l'entreprise. L'audit devrait se pencher plus précisément sur les cas de suicides au sein de l'entreprise.
« Le souci d'aujourd'hui est d'arriver à contrôler et arrêter […] la spirale infernale des suicides » dans l'entreprise, puis il faudra entamer avec les organisations syndicales une « négociation sur le contrat social » de France Télécom, affirme Didier Lombard, P-DG du groupe, à l'issue d'un entretien avec Xavier Darcos, ministre du Travail, mardi 15 septembre 2009. « Face à la série de suicides ou de tentatives de suicide qui a récemment touché des salariés de France Télécom, il appart[ient] à l'entreprise de prendre toute la mesure du problème et de se doter d'une véritable stratégie d'accompagnement des femmes et des hommes de l'entreprise », demande de son côté Xavier Darcos.