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« Je souhaite que le nombre de boursiers dans l'ensemble des grandes écoles soit porté à 30 % » sur le modèle de ce que vient de décider Sciences Po Paris, « pionnière en matière d'égalité des chances ». C'est ce que déclare Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, lors de la signature du contrat d'établissement avec l'IEP de Paris, mardi 10 novembre 2009, devant environ 200 étudiants recrutés dans le cadre des CEP (conventions éducation prioritaire) ou des lycéens souhaitant l'être. Elle souhaite que « le modèle de Sciences Po fasse des émules ». En effet, Richard Descoings, directeur de Sciences Po, annonce, à cette occasion, sa volonté d'accueillir 30 % de boursiers d'ici 2012, contre 20 % aujourd'hui et 6 % en 2000. Il annonce également que la majoration des bourses que finance l'établissement est passée, à la rentrée 2009, de +50 % à +75 %. Il souhaite poursuivre « l'élan » donné depuis 10 par Sciences Po à la « politique de mixité sociale », rappelant que les nouvelles modalités du concours d'entrée en 1re année s'inscrivent dans cet objectif (AEF n°291539).
Les étudiants boursiers scolarisés en classes préparatoires scientifiques représentent 22,93 % des reçus aux concours 2009 dans les filières scientifiques des ENS ou de certaines grandes écoles, notamment celles qui sont « considérées comme les plus importantes ou les prestigieuses par les étudiants de classes préparatoires », indique une étude (1) signée de Jean-Yves Mérindol, directeur de l'ENS de Cachan.
La création d'un oral d'admission, l'avancement du calendrier de l'examen, la création d'une épreuve à option comportant trois sujets au choix calés sur les spécificités de chacune des séries de la voie générale : telles sont les décisions prises à l'unanimité du conseil de direction de Sciences Po Paris, réuni le 19 octobre 2009, concernant les modalités de la sélection à l'entrée de la première année qu'il a souhaité modifier « radicalement ». En outre, il décide de « la possibilité de délocaliser les épreuves de l'examen dans les campus de Sciences Po en régions », en particulier à Nancy, Dijon et Poitiers.
L'objectif de 30 % de boursiers en classes préparatoires, constaté cette année au niveau national pour les nouveaux inscrits, « sera beaucoup plus difficile à atteindre dans chaque établissement, puisqu'il dépend en grande partie des choix des candidats ». C'est ce qu'affirme Philippe Sémichon, président de l'APLCPGE (Association des proviseurs de lycées à classes préparatoires) et proviseur du lycée Chaptal (Paris). « La responsabilité du résultat ne peut être imputée au seul chef d'établissement. »
La part d'étudiants boursiers inscrits en première année de classes préparatoires « dépassera les 30 % » cette année sur l'ensemble des lycées, se félicite Valérie Pécresse au micro de RTL, mercredi 2 septembre 2009. A la rentrée 2008, cette part était de 23 %, et de 20 % en 2007. Nicolas Sarkozy avait fixé l'objectif de 30 % de boursiers dans ces classes en 2010 (AEF n°307139). « L'ouverture sociale des CPGE va faire cette année un bond en avant inédit », affirme la ministre.