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La CFDT voudrait renégocier avec la direction d'Auchan France un accord d'entreprise de 1986 qui individualise les salaires de base de l'encadrement. « Cet accord n'est pas mauvais en soi mais commence à dater et comporte des dispositions qui mériteraient d'être rediscutées », indique Fabien Alliata, représentant CFDT au comité d'entreprise. Il demande notamment que les syndicats puissent exercer un « droit de regard » sur les plans personnels d'amélioration (PPA) mis en place par cet accord. Cet outil de management est destiné à accompagner pendant un an les cadres qui ne remplissent pas correctement leur fonction, aucune augmentation salariale n'étant possible durant cette période. Les demandes du syndicat se sont heurtées pour le moment, selon lui, à « une fin de non-recevoir ». « La DRH ne compte pas remettre l'accord de 1986 en discussion et considère le PPA comme un acte managérial qui ne concerne pas les partenaires sociaux », précise Fabien Alliata.
Les syndicats CGT et CFDT Auchan appellent leurs sections à ne plus engager d'actions en justice au niveau local contre les magasins Auchan au sujet du calcul de l'assiette du Smic, après la relaxe d'un magasin de l'entreprise de grande distribution, le 5 novembre 2009, par le tribunal de police de Pontoise (Val d'Oise). La CGT du Val d'Oise considérait, dans cette affaire, sur la foi d'une enquête menée par l'Inspection du Travail, que les magasins Champion de Marines et Auchan de Cergy-Pontoise ne respectaient pas les minima conventionnels horaires. Ce syndicat s'était porté partie civile. Alors que le Parquet avait requis 1 500 euros d'amende par infraction constatée lors de l'audience d'octobre, les deux enseignes ont été relaxées. La direction d'Auchan ne souhaite pas s'exprimer sur ce jugement.
Le syndicat CFDT accuse Auchan France de ne pas avoir respecté ses obligations entre 2000 et 2007 en intégrant dans l'assiette du Smic le paiement conventionnel du temps de pause. Après l'échec, le 9 octobre 2009, d'une tentative de conciliation devant le conseil de prud'hommes de Lannoy (Nord), un jugement sur le fond devrait être rendu le 2 avril 2010. Le syndicat affirme représenter plus de 1 600 salariés de premier niveau (métiers de l'emballage, du remplissage, du nettoyage…) dans toute la France. En cas de victoire de la CFDT, les salariés les plus modestes pourraient percevoir jusqu'à 4 000 euros. De son côté, Auchan France affirme avoir respecté la réglementation. « Ce débat assez technique, qui porte sur la question de la prise en compte de la rémunération de la pause dans le calcul du Smic, intéresse l'ensemble des acteurs de la convention collective », indique à l'AEF Maître Laurent Marquet de Vasselot, au nom de l'entreprise. « Notre position est assez simple : la branche a toujours inclus le paiement de la pause dans l'assiette pour la détermination des minima conventionnels, notamment dans l'accord de branche de 2005 ; dès lors, Auchan France a appliqué cet accord de branche et signé des accords d'entreprise conformes à cet accord de branche », développe l'avocat.
Auchan France devrait supprimer d'ici 2012 près de 1 400 postes dans ses métiers traditionnels et en créer 2 500 dans des activités identifiées comme des « relais de croissance ». La direction a présenté cette « nouvelle étape » de la réorganisation du groupe lors d'une réunion du comité central d'entreprise, le 24 juin 2009, s'engageant à faire jouer les mesures de mobilité interne pour les postes supprimés. Elle annonce aussi sa volonté de recruter 4 500 employés, pour combler « les besoins créés par le turn-over naturel », ce qui devrait se traduire par une augmentation globale de ses effectifs nets.
Former et d'accompagner les salariés d'Auchan France exerçant des métiers appelés à évoluer : tel est l'objectif de l'accord sur la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) signé par les syndicats CFTC, CFDT, FO et CFE-CGC, le 23 mars 2009. L'entreprise de grande distribution met l'accent sur les évolutions « techniques, technologiques, organisationnelles, humaines, métier » qu'elle devra connaître pour « devenir un distributeur multi-canal articulé autour de l'hypermarché ».
"Fin 2009, au plus tard, chacun des 17 000 collaborateurs à temps partiel [des hypermarchés Auchan] pourra bénéficier d'un contrat à temps plein s'il le souhaite", annonce la direction d'Auchan France. La semaine à 35 heures deviendra alors "le contrat classique habituel proposé et les contrats inférieurs feront l'objet d'une demande expresse du collaborateur." Cette démarche concerne au premier chef le secteur "caisse", qui emploie 62% des employés à temps partiel, en majorité des femmes. Aujourd'hui, dans les 116 hypermarchés détenus par Auchan France, quatre salariés ayant signé un CDI sur dix sont employés à temps partiel.