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« L'innovation est un thème qui m'est vraiment cher, un thème central, et pas une petite précision marginale qui vient parfaire le paysage. Un grand nombre d'innovations sont menées dans l'académie de Créteil, l'une d'entre elles a beaucoup fait parler d'elle, mais je le regrette car c'est une parmi d'autres », assure le recteur de Créteil, Jean-Michel Blanquer, en ouverture d'une journée de travail sur l'innovation, mercredi 21 octobre 2009, à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée, revenant sur la polémique qui a suivi l'expérimentation d'une « prime d'assiduité » dans trois lycées professionnels de l'académie (AEF n°286836 et n°286279). Cette initiative n'est pas « sortie de mon cerveau », mais de la réflexion conjointe d'experts et de personnels de terrain, précise-t-il, appelant les enseignants à s'emparer de l'article 34 de la loi de 2005 sur l'école.
« La notion d'expérimentation, qui jusque-là était interdite, est maintenant autorisée, financée, médiatisée parfois trop », déclare Martin Hirsch, haut-commissaire à la Jeunesse, devant le congrès de l'UNETP, à Paris lundi 19 octobre 2009. Revenant sur la polémique qui a suivi l'expérimentation d'une « prime à l'assiduité » dans l'académie de Créteil (AEF n°286279), Martin Hirsch estime qu'il « manque une fonction de défenseur des expérimentations ». « Il faudrait un lobby qui pousse les expérimentations », explique le haut-commissaire. « Beaucoup d'expérimentations sont orphelines. Sans faire une structure, il faut faire quelque chose, une couveuse d'expérimentations par exemple qui puisse faire du lobbying, aller devant l'Assemblée nationale pour les défendre… Tout cela est à construire. »
« Je veux dire ma grande réticence à envisager une récompense financière pour les élèves qui renonceraient à l'absentéisme », déclare Nicolas Sarkozy, président de la République, dans une interview au « Figaro », vendredi 16 octobre 2009. « Je ne peux accepter qu'on puisse récompenser des élèves simplement parce qu'ils vont à l'école. En revanche, je partage l'idée de Martin Hirsch de valoriser et de récompenser ceux qui font plus que leur devoir. Le mérite doit être encouragé, le non-respect de la règle doit être sanctionné. »
« Nous ne sommes pas des cobayes ! » Tel est le message que les représentants de la communauté éducative de l'académie de Créteil (FSU, FCPE et UNL) entendent faire passer en envoyant une lettre ouverte au président de la République jeudi 15 octobre 2009, afin de dénoncer les « expérimentations les plus diverses multipliées depuis de longs mois » par le recteur Jean-Michel Blanquer. Pour eux, « ce foisonnement d'initiatives qui ont toutes en commun de n'avoir jamais été discutées au préalable avec les représentants des personnels, des parents ou des lycéens, ne semble finalement que poudre aux yeux, pour cacher la misère grandissante de notre service public ».
Trois lycées professionnels situés dans l'académie de Créteil (Val-de-Marne) vont tester à partir de lundi 5 octobre un dispositif sous forme de « cagnotte » collective censée faire diminuer l'absentéisme des élèves, indique vendredi 2 octobre 2009 à AEF le haut-commissariat à la Jeunesse, confirmant une information du Parisien. En 2010-2011, ce sont 70 classes soit 2000 élèves de l'académie qui devraient être concernés par l'expérimentation. L'initiative qui fait partie des 165 projet retenus lors du lancement du fonds d'expérimentation pour la jeunesse (AEF n°297654) coûtera 772 167 euros pour deux ans, selon une note détaillant les grandes lignes du projet, dont AEF s'est procuré une copie. Le budget prévu pour l'élaboration et la mise en oeuvre du dispositif s'élève à 592 000 euros (32 000 euros en 2009, 560 000 euros en 2010). L'évaluation de l'expérimentation coûtera quant à elle 180 167 euros (43 437 euros en 2009 et 136 730 euros en 2010) et sera confiée à l'École d'économie de Paris.