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16 millions d'euros vont être investis dans le logement étudiant en 2009-2010, indique à AEF Thierry Bégué, directeur du Crous de Toulouse. Le Crous a entamé un grand programme de réhabilitation qui concerne 1 100 chambres et qui devrait faire passer le taux de réhabilitation du parc traditionnel de 27 % à 55 %.
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche prévoit de « dépasser l'objectif annuel de 7 000 réhabilitations » de résidences universitaires, fixé par le plan Anciaux en 2009, ainsi que l'objectif fixé pour les constructions nouvelles (5 000 par an) « dès l'année 2010, avec l'aide du plan de relance » (AEF n°300145). C'est ce qu'annonce Valérie Pécresse à l'occasion de l'inauguration d'une résidence militaire transformée en résidence universitaire à Arras (Nord), jeudi 27 août 2009. « Il y aura 25 nouvelles résidences neuves dans toute la France, dont six en Île-de-France (...) C'est du jamais vu », affirme-t-elle.
« Pour améliorer réellement la situation des étudiants, les politiques publiques doivent désormais sortir de leur logique 100 % Crous », estime l'Uni, mercredi 26 août 2009. Celles-ci « ont montré leur incapacité à proposer des solutions à la hauteur des besoins, malgré des moyens en hausse ces dernières années ». L'Uni cite l'exemple du « plan Anciaux » de constructions et de réhabilitations de chambres (AEF n°319091), qui n'a « pas permis d'améliorer sensiblement la situation ». Alors que 1 400 000 étudiants doivent loger hors du domicile de leurs parents, les 157 000 logements proposés par les Crous ne couvrent « qu'un peu plus de 11 % de la demande ».
« Les événements sociaux qui ont affecté les sites du Mirail (université Toulouse-II) ou de Rangueil (Toulouse-III) ont impliqué une diminution du chiffre d'affaires des restaurants universitaires entre 40 % et 50 % », déclare à AEF Thierry Bégué, directeur du Crous de Toulouse. « Il est évident qu'il y a une incidence sur le logement mais elle est difficilement mesurable. Nous savons que les désistements des logements se sont faits beaucoup plus tôt, certainement dès février-mars », complète-t-il. « J'ai peur que l'année 2009 soit difficile. La santé financière du Crous de Toulouse est déjà fragile ; nous n'avions pas besoin de ce type d'événement supplémentaire », conclut Thierry Bégué. Les trois derniers exercices du Crous toulousain ont été déficitaires. En 2008, le déficit était de 416 000 euros sur un budget total de 46,965 millions d'euros, hors bourses (les bourses représentent un budget de 77,714 millions d'euros).