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« S'agissant du pôle [IUFM] de Douai, j'ai obtenu l'engagement du président de l'université d'Artois de maintenir ce pôle, qui apporte tellement à votre territoire et qui apportera tellement à nos étudiants », déclare Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, mercredi 4 novembre 2009, lors des questions des députés au gouvernement. Interrogée par Marc Dolez (GDR, Nord) et Céleste Lett (UMP, Moselle) sur l'avenir des sites IUFM de Douai (59) et de Sarreguemines (57), la ministre répond : « Ils constituent des pôles universitaires de proximité. Je crois pouvoir vous dire et m'engager sur le fait que l'avenir de ces pôles universitaires de proximité, qui apportent tellement à nos territoires, est assuré. »
« La nécessité d'un dialogue entre les maires, les présidents de communautés et les universités est un principe fondamental de la bonne gouvernance locale telle que je l'envisage et telle que je la pratique. » C'est ce qu'écrit Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, dans un courrier adressé à Bruno Bourg-Broc, président de la FMVM (Fédération des maires des villes moyennes), le 26 octobre 2009. La fédération a rendu publique récemment une enquête dans laquelle « près de 90 % des maires et des présidents de communautés interrogés déclarent être inquiets du maintien de certaines formations post-baccalauréat dans leurs collectivités », en particulier les IUT et les IUFM (AEF n°287134).
« Les annonces faites récemment par le président de l'université d'Artois, à savoir la fermeture du site IUFM de Douai et la disparition programmée à brève échéance de la structure IUFM, sont des premières en France, observées à la loupe par l'ensemble des directeurs IUFM et par le ministère », indique à AEF Dominique-Guy Brassart. Le directeur de l'IUFM Nord-Pas-de-Calais (école interne de l'université d'Artois) demande que soit décidé « un moratoire d'un an au moins sur le site de Douai » et que soit débattue « la possibilité d'implanter des masters PE [professeurs des écoles] ailleurs qu'à Arras ».
La direction de l'IUFM Nord-Pas-de-Calais critique, dans un communiqué, les « récentes décisions » prises par le président de l'université d'Artois, son université de rattachement. Elle s'élève notamment contre la « suppression pure et simple » du site historique de Douai. « S'agissant de l'IUFM en tant que structure, il se peut que ses jours soient comptés. Mais rien n'est encore fait ni inscrit mécaniquement dans le processus de masterisation », considère la direction de l'école interne. Après avoir présenté fin septembre 2009 un projet de « campus de la formation des maîtres » sur le site d'Arras (AEF n°288554), Christian Morzewski, président de l'université d'Artois, a rencontré début octobre 2009 les personnels du site IUFM de Douai pour leur annoncer le transfert des activités de cette ancienne école normale sur le campus d'Arras dès la rentrée 2010. Les élus locaux protestent contre cette fermeture : Jacques Vernier, maire (UMP) de Douai, qui dénonce « une décision violente », a lancé le 9 octobre 2009 un « appel à la mobilisation générale » avec le député du Nord Marc Dolez (Parti de Gauche). De son côté, le Snesup Nord-Pas-de-Calais dénonce un « coup de force ».
L'université d'Artois, qui a intégré l'IUFM Nord-Pas-de-Calais en 2008, envisage d'ouvrir à la rentrée 2010 un « campus de la formation des maîtres et des formateurs ». Considérant que « l'outil IUFM devient surdimensionné » en raison du transfert prévisible de la formation des enseignants aux universités, le président Christian Morzewski envisage de « concentrer les moyens sur un nombre de pôles restreints ». Son projet : créer à Arras un nouvel espace alliant formation, recherche et documentation, afin de « préparer la reconversion » et de « valoriser l'expertise » d'une partie des 600 personnes qui travaillent actuellement au sein de l'IUFM - 299 enseignants-chercheurs et formateurs, 299 personnels Biatoss en 2008-2009. L'équipe de direction de l'IUFM précise à AEF que ce projet lui a été présenté pour la première fois mardi 22 septembre 2009.