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Roger Belot, président du groupe Maif, Gérard Andreck, président du groupe Macif et Daniel Havis, président directeur général du groupe Matmut ont présenté ce mercredi 9 décembre 209 la Sferen, autrement dit la Sgam (société groupe d'assurance mutuelle), dont l'accord préliminaire de constitution avait été présenté en mars dernier (AEF n°305355) et dont la constitution a officiellement été approuvée le 8 décembre 2009 à la quasi unanimité par une assemblée générale constitutive. Toutefois, pour que cette nouvelle entité ait une existence légale, il faudra attendre que le CEA donne son feu vert. Il dispose de trois mois pour se prononcer. Ce délai gêne quelque peu aux entournures les dirigeants des trois grandes mutuelles qui ne peuvent aller très loin dans la présentation de leur projet sous peine de se mettre en infraction avec les règles posées par le CEA. Pour autant, la nouvelle Sgam a mis en place des règles originales de fonctionnement qui conduisent notamment à une présidence tournante tous les deux ans. Roger Belot sera le premier président ; Gérard Andreck et Daniel Havis étant les deux vice-présidents.
La rumeur qui courait sur de nouvelles opérations de rapprochement dans le monde de l'assurance mutuelle prend corps avec l'annonce d'une conférence de presse, le 24 mars 2009 à laquelle participeront Gérard Andreck et Roger Iseli, respectivement président et directeur général du groupe Macif, Roger Belot, président directeur général du groupe Maif, et Daniel Havis, président directeur général du groupe Matmut. L'annonce probable de la formation d'une Sgam (société groupe d'assurance mutuelle) en tout cas bouscule le monde mutualiste à un moment où d'autres grandes manoeuvres sont en cours dans l'autre branche de la famille mutualiste avec la succession annoncée pour décembre 2010 de Jean-Pierre Davant, le président de la FNMF (Fédération nationale de la Mutualité Française).
Selon les informations recueillies par l'AEF, le plan de sauvetage de la FMP (Fédération de la Mutualité Parisienne), qui en raison d'une mauvaise gestion laisse un trou de 35 millions d'euros, comportera la reprise de la Maison de la Mutualité, place Saint-Victor, à Paris (5e arrondissement) pour un coût estimé par les promoteurs immobiliers à 63 millions d'euros, qui mais devrait être ramené autour de 50 millions d'euros. La FNMF (Fédération nationale de la mutualité française) mettrait au pot 10 millions d'euros et les grandes mutuelles sollicitées pour conserver cet immeuble historique dans le mouvement mutualiste acquitteraient chacune un "ticket d'entrée" d'1 million d'euros. La question se pose toutefois de savoir si le tour de table final sera à la hauteur des besoins et quelle sera la destination de cet immeuble pour lequel plusieurs dizaines de millions d'euros de travaux seraient encore nécessaires.
Le PLFR (projet de loi de finances rectificative) pour 2009, présenté en Conseil des ministres le 4 mars 2009, prévoit l'abondement de 800 millions d'euros en AE (autorisations d'engagement) et CP (crédits de paiement) des crédits ouverts sur la mission « Plan de relance de l'économie » au titre des politiques actives de l'emploi (L'AEF n°300240). Ils seront ainsi portés à 1,3 milliard d'euros et permettront d'alimenter le FIS (Fonds d'investissement social) « destiné à regrouper et coordonner les moyens de l'État et des partenaires sociaux en faveur de l'emploi et de la formation professionnelle ». Le PLFR assure ainsi la traduction des mesures annoncées par le président de la République, lors du sommet social du 18 février 2009, pour aider les populations les plus fragiles à faire face aux conséquences de la crise économique (L'AEF n°303699).
Selon les informations recueillies de plusieurs sources par l'AEF, des "erreurs de gestion" sont reprochées à la branche parisienne de la Mutualité qui devrait être prochainement placée sous administration provisoire. Ces "erreurs" porteraient sur quelque 35 millions d'euros. L'Acam (Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles), qui a mis au jour d'importants dysfonctionnements liés à la gestion passée, a demandé aux gestionnaires du groupe FMP (Fédération parisienne de la Mutualité) de lui présenter un plan de redressement. Ce dernier a été refusé à deux reprises et la vente des vastes locaux de la place Saint-Victor (Paris, Ve arrondissement) à la Matmut, avec laquelle le groupe FMP envisageait de former une Sgam (société groupe d'assurance mutuelle), n'aurait pas été autorisée par l'Acam.