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« L'état de santé de la population en France apparaît globalement bon mesuré à l'aune de l'espérance de vie » qui est l'une des plus élevée d'Europe et du monde : 84,4 ans pour les femmes et 77,5 ans pour les hommes, soit un gain de 2 ans au cours de la dernière décennie pour les premières et de 3 ans sur la même période pour les seconds. C'est ce que souligne le numéro 711 d' « études et résultats », une publication de la Drees, consacré au suivi des objectifs de la loi de santé publique (loi du 9 août 2004). L'étude souligne toutefois l'importance relative de la mortalité prématurée (c'est à dire les décès qui interviennent avant l'âge de 65 ans) qui demeure « plus élevée chez les hommes que dans les autres pays de l'Union européenne (hors nouveaux adhérents d'Europe centrale), et dans une moindre mesure chez les femmes ». De plus les chercheurs constatent le maintien de « disparités sensibles » entre hommes et femmes et entre territoires ou catégories sociales.
Le groupe de protection sociale Malakoff Médéric annonce aujourd'hui, jeudi 2 décembre 2009, le lancement d'un « outil de diagnostic et de pilotage de la santé des salariés » : « Mesure Management Santé ». Le dispositif a été élaboré avec un groupe d'experts et le concours d'une dizaine d'entreprises clientes. Par ailleurs, sa conception s'est appuyée sur une étude nationale relative aux déterminants de la santé au travail réalisée par la société d'études et de conseil Sociovision. Cet outil d'analyse part d'un questionnaire, « anonyme et strictement confidentiel, portant sur les comportements et les perceptions des salariés dans cinq sphères reconnues pour avoir un impact sur la santé : composantes du travail et métier, repli social, hygiène de vie, environnement personnel et état de santé ». Sur la base de ce questionnaire le dispositif permet d'identifier des indicateurs de risque et de déterminer des actions de prévention à mettre en place, ciblées ou non sur une partie des salariés.
Un important regain de santé est ressenti par les anciens salariés dans les années qui suivent leur départ en retraite. C'est l'un des résultats d'une étude menée auprès de 14 000 participants et publiée ce lundi 9 novembre 2009 dans la revue britannique « The Lancet » par des chercheurs de l'Inserm. L'étude s'appuie sur la cohorte « Gazel » (cohorte Inserm/EDF - Gaz de France créée en 1989 et composée à l'origine de 20 624 agents d'EDF-GDF volontaires dont 15 010 hommes et 5 614 femmes). Elle s'est intéressée à l'évolution de l'état de santé des individus 7 ans avant et 7 ans après avoir quitté la vie active en mesurant annuellement cet état de santé perçu sur une échelle allant de 1 (très bon) à 8 (très mauvais). Si l'étude confirme un lien entre la santé perçue et l'avancée en âge (plus les actifs vieillissent, plus leur état de santé perçu est mauvais), elle met en évidence une « brusque » inversion de tendance au moment du passage en retraite : « en moyenne, les sujets retrouvent après le départ à la retraite l'état de santé qu'ils déclaraient 8 à 10 ans plus tôt »
Une étude de l'assurance maladie, présentée jeudi 22 octobre 2009 par la Cnamts montre, qu'à structure d'âge comparable, le niveau global de recours aux soins des habitants d'une région varie de 26 % entre régions extrêmes : en tête des régions les plus consommatrices de soins se trouvent la Provence-Alpes-Côte-d'Azur et le Nord-Pas-de-Calais, et en queue de classement les régions du Centre Ouest. L'ampleur des écarts entre régions est de 40 % pour les soins ambulatoires et de 20 % pour l'hospitalisation en soins aigus (médecine, chirurgie, obstétrique). La consommation de soins hospitaliers a été reconstituée en valorisant les séjours hospitaliers par un même tarif à activité comparable, qu'ils soient réalisés dans le secteur public ou dans le secteur privé. « Cela signifie que les écarts de recours aux soins mis en évidence dans cette étude ne résultent pas de différences de tarification, et donc de l'appartenance des structures d'accueil de soins aux secteurs publics ou privés, mais bien des différences de recours aux soins », précise Yvon Merlière, directeur adjoint de la stratégie, des études et des statistiques de la Cnamts, en charge entre 2002 et 2005 de la mise en place de la T2A dans les établissements de santé.
Le conseil économique et social du Nord-Pas-de-Calais recommande dans un avis adopté à une large majorité fin septembre 2009 de mettre en œuvre « une démarche globale de santé concertée, pour et avec les jeunes du Nord-Pas de Calais ». Cette préconisation s'appuie sur un rapport récent du CESR consacré à la santé des 597 000 habitants de la région ayant entre 15 et 25 ans. Tout en se félicitant que « tous les porteurs de projets de prévention ou de soins » soient engagés dans des actions visant « à préserver l'état de santé de la jeunesse régionale », le CESR regrette que les dispositifs mis en place sont « parfois répétitifs et juxtaposés » et « souvent illisibles par les jeunes », le discours étant ressenti comme « déresponsabilisant et accusateur ».
« Si l'objectif des politiques publiques est de lutter contre les inégalités de santé, il semble important de mettre en oeuvre des politiques territorialisées en donnant plus de moyens à l'ensemble des territoires socialement défavorisés pour limiter les conséquences de ces inégalités » conclut la dernière étude de l'Irdes (questions d'économie de la santé n°139 de février 2009) mise en ligne aujourd'hui mardi 17 mars sur son site. Alors qu'une première recherche avait mis en évidence « un état de santé plus dégradé chez les habitants des Zus (zones urbaines sensibles) », l'étude publiée aujourd'hui souligne « l'impact des caractéristiques des quartiers d'habitation sur l'état de santé des personnes qui y vivent ». L'Irdes a isolé trois « facteurs synthétiques » pour appréhender cet impact : les caractéristiques socio-économiques, le degré de mobilité du quartier et le facteur générationnel.