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La création d'un institut unique des sciences de la vie et de la santé, selon les recommandations du rapport Zerhouni [président du comité Aeres d'évaluation de l'Inserm], doit « constituer un axe de réflexion, voire un objectif, des quatre prochaines années dans la perspective de la recomposition du paysage français de la recherche autour de quatre catégories d'acteurs : les alliances inter-organismes, les opérateurs de recherche, les universités, les agences de financement » (AEF n°311986). Cette phrase figure dans la dernière version, datée du 23 novembre 2009, du plan stratégique pour les sciences de la vie et de la santé de l'Inserm, qu'AEF s'est procuré. Elle s'inscrit dans un paragraphe baptisé « quelles perspectives ? », qui n'était pas présent dans la version du plan stratégique révélée par AEF en octobre 2009 (AEF n°287850). Ce plan a été validé par le conseil scientifique et le conseil d'administration de l'institut. Il doit servir de feuille de route à l'ensemble des partenaires de l'Alliance nationale pour les sciences du vivant et de la santé.
La relation entre organismes et universités autonomes « doit aujourd'hui fondamentalement évoluer » dans le cadre d'un « partenariat renouvelé » en matière de recherche mais aussi en ce qui concerne la formation. C'est ce qu'affirme une version de travail du plan stratégique qu'élabore en ce moment l'Inserm, daté d'octobre 2010, et dont AEF s'est procuré une copie. Il s'agit de la première fois que l'organisme - qui est chargé de coordonner la recherche en sciences du vivant au travers de l'Alliance nationale - se livre à un tel exercice. La rédaction du plan stratégique, intitulé « Notre stratégie pour les sciences de la vie et de la santé », précède la signature d'un contrat d'objectifs avec l'État en 2010.
La création d'un unique "Institut national des sciences de la vie et de la santé": telle est l'une des recommandations du comité de visite international, présidé par Elias Zerhouni, directeur des NIH américains (National Institutes of Health), et chargé par l'Aeres d'évaluer l'Inserm (L'AEF n°329522). Son rapport (rédigé en anglais) est rendu public jeudi 13 novembre 2008. Selon le comité, "le mélange et l'abondance actuels d'institutions de recherche nationales, qui gèrent et/ou financent cette recherche, nécessitent des mesures radicales de restructuration".