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« Maisons de santé : la panacée ? », tel sera le thème d'un des ateliers organisés vendredi 8 janvier 2010 à Nantes lors du onzième congrès de l'ISNAR-IMG, le syndicat des internes de médecine générale, présidé par Bastien Balouet. Invitée à participer à cet atelier, Annick Touba, présidente du Sniil (Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux), est également membre de la mission ministérielle sur les maisons de santé, dont le rapport doit être remis courant janvier à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, Fadela Amara, secrétaire d'État chargée de la politique de la Ville, et Hubert Falco, secrétaire d'État à l'aménagement du Territoire. Annick Touba rappelle dans un entretien à l'AEF les objectifs de cette mission à laquelle ont également participé le professeur Guy Vallancien, chirurgien urologue à l'Institut mutualiste Montsouris, le sénateur Jean-Marc Juilhard (UMP, Puy-de-Dôme), auteur d'un rapport sur l'accueil des jeunes enfants en milieu rural, et Bérangère Crochemore, ancienne présidente de l'ISNAR-IMG.
Une soirée organisée le 17 novembre 2009 à l'université de médecine Victor-Segalen Bordeaux 2, en partenariat avec le Conseil régional, et intitulée « Exercer en milieu rural : une différence qui fait la différence », a mis l'accent sur « la réalité de l'exercice en milieu rural des professionnels de santé ». Après une expérience du même type en région Bourgogne le 24 avril 2008, cette manifestation a notamment montré en quoi la pluridisciplinarité l'exercice dans les MSR peut permettre d'éviter un phénomène de désertification médicale dans la région. A cette occasion, Christian Douet, coordinateur de la MSA Aquitaine a confié à l'AEF que selon lui, « aujourd'hui, il n'y a plus d'exercice solitaire de la médecine » avec la création des seize maisons de santé rurales achevées ou en voie de l'être dans cette région.
Jacques Lucas, vice-président du conseil national de l'Ordre des médecins, a soutenu lors d'un débat organisé mardi 15 décembre 2009 à l'initiative du Cnom sur le thème de la « coopération entre professionnels de santé à l'heure de la réorganisation des soins dans les territoires » que l'existence d'une couverture assurantielle en responsabilité pour la pratique de la télémédecine devrait nécessairement figurer parmi les « clauses essentielles » des conventions passées demain entre hôpitaux, services et professionnels de santé pour l'exercice de ce type d'activité. « En cas de contentieux, le juge pourrait se référer à la convention », a-t-il expliqué. Il juge urgente une réflexion sur l'évolution du régime de responsabilité individuelle des professionnels libéraux vers un régime de responsabilité partagée. Seule cette évolution peut conduire à une généraliser la prise en charge partout sur le territoire de pathologies lourdes et chroniques par des professionnels de santé libéraux grâce aux nouvelles technologies de communication.
Une « évaluation exploratoire » de neuf maisons de santé ouvertes au 1er janvier 2008 dans les régions de Franche-Comté et de Bourgogne menée par l'Irdes, publiée fin octobre 2009, « confirme » que « comparées à la moyenne en médecine générale, ces structures permettent un meilleur équilibre entre vie personnelle et cadre d'exercice des professionnels ». Plus grande accessibilité horaire, coopération « effective » entre les professionnels, gamme étendue de l'offre de soins, tels sont quelques-uns des autres avantages selon cette étude. Ce mode d'exercice groupé des professionnels de santé a été remis à la « une » de l'actualité par la LFSS 2008 qui a insisté sur le rôle pouvant être joué par les maisons de santé pluridisciplinaire dans l'expérimentation de modes de rémunération alternatifs au paiement à l'acte. Une expérimentation est actuellement en cours dans six régions : Bourgogne, Bretagne, Franche-Comté, Ile-de-France et Rhône-Alpes. Conduite dans deux de ces régions, l'évaluation de l'Irdes a mobilisé la Cnam, les Urcam de ces régions, la Fédération nationale des maisons de santé et les deux fédérations régionales.
La FNI (Fédération nationales des infirmiers) s'est émue jeudi 19 février dans un courrier adressé notamment au président du Cnom (Conseil national de l'Ordre des médecins) ainsi que dans un communiqué de presse diffusé le même jour, du danger que pouvait présenter pour la sécurité des patients les modalités de l'expérimentation en cours dans la maison de santé de Saint-Amand-en-Puisaye, implantée dans un canton rural à cheval sur les départements de l'Yonne et la Nièvre, "visant à déléguer le suivi et l'adaptation des doses d'anticoagulants des patients aux secrétaires médicales en fonction des résultats d'examens biologiques". La FNI, qui a analysé un document de la DSS (Direction de la sécurité sociale) daté du 13 janvier 2009 faisant le point sur l'état d'avancement des expérimentations de nouveaux modes de rémunération destinés aux professionnels de santé libéraux et à ceux exerçant en centres de santé, "s'interroge sur la pertinence des indicateurs d'efficience des prescriptions retenus par la DSS dans ce dossier, et d'un raisonnement économique d'aussi courte vue en regard des risques iatrogéniques". Elle appelle l'Ordre des médecins et l'Académie de médecine à se prononcer sur l'une des expérimentations en cours dans une maison de santé pluridisciplinaire en Bourgogne.
"Je crois beaucoup au rôle des paramédicaux, en particulier des infirmiers, pour les soins de premier recours. Les infirmiers peuvent assurer toute une série d'actes qui surchargent les médecins", assure jeudi 18 septembre 2008 le chef de l'État à l'issue d'une visite d'une maison médicale à Bletterans (Jura). Soulignant l'apport des infirmiers au "suivi de routine" des patients de plus en plus nombreux à être atteints de maladies chroniques, Nicolas Sarkozy estime que "tout le monde sortira gagnant" de la décision actée dans le projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" d'étendre le principe des coopérations entre professionnels de santé, ce "en les sortant de leur cadre expérimental".