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Une baisse des financements de plus de 20 % en deux ans et un écart de 2 euros en moyenne par heure d'intervention entre le coût d'un poste de travail (la plupart du temps des auxiliaires de vie sociale) et le taux de participation des financeurs (CAF, Conseils généraux et Cram) : C'est ce qui, selon la CFDT pourrait mettre en péril près de 11 500 emplois dans le secteur des aides à domicile en 2010, les associations devant faire face à des déficits records : 300 000 euros de déficit en moyenne selon Maryvonne Nicolle, responsable de la branche associative sociale au sein de la fédération CFDT santé sociaux.
Seize organisations représentatives des professionnels et les usagers du secteur de l'aide à domicile ont signé le 22 décembre une déclaration commune à l'occasion de la table ronde sur le financement de l'aide à domicile organisée par la DGAS. Dans ce texte les organisations signataires se félicitent de ce premier tour de table « qui a permis de conforter le diagnostic d'un système à bout de souffle et d'entériner la nécessité d'une refonte globale », mais elles disent attendre « désormais la mise en œuvre rapide des travaux proposés par la DGAS ». Les conclusions de ces travaux devront être opératoires au 1er janvier 2011. Elles demandent également « la création d'un fonds d'urgence pour aider les structures d'aide et de soins à domicile les plus en difficulté. Il en va, ajoutent-elles de la prise en charge de dizaines de milliers de bénéficiaires et de la pérennité de plusieurs milliers d'emplois ».
Le réseau d'aide, de soins et de services à domicile UNA, qui avait déposé fin novembre une demande de redressement judiciaire, a été entendu jeudi 10 décembre 2009 par le tribunal de grande instance de Paris. « Nos adhérents étant en grande difficulté financière, nous nous sommes mis sous la protection judiciaire du TGI de Paris ce qui nous permet de geler notre passif et de renégocier une partie de notre dette » explique Emmanuel Verny, directeur général du réseau qui avec ses 1 200 structures, assure 40 % des interventions en direction des publics fragiles (personnes handicapées et personnes en perte d'autonomie) et 10 % de l'ensemble des services à la personne, ce qui représente environ 115 millions d'heures par an. UNA, qui depuis plusieurs mois tente d'alerter les pouvoirs publics sur les difficultés de financement que connaît le secteur de l'aide à domicile, indique qu'une demi-douzaine de ses adhérents sont déjà en liquidation judiciaire, 70 autres étant en « très grande difficulté financière ». La fédération a accueilli comme un « premier pas » encourageant la tenue par la DGAS, le 22 décembre prochain (AEF n°289757), d'une table-ronde portant sur les questions de financement du secteur et des services.