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« Quelques infirmières scolaires sont passées outre [l'interdiction du rectorat de distribuer les chéquiers contraception] puisque les pass commencent à arriver à la région » (1), affirme, jeudi 7 janvier 2010, Martine Daban (PS), conseillère régionale de Poitou-Charentes, vice-présidente de la commission santé du conseil régional. Martine Daban « ne connaît ni l'identité des infirmières ni celles des adolescentes puisque les règles de confidentialité sont en vigueur ».
« Nous regardons le dispositif législatif qui existe, il y a une loi qui a été votée en 2001 et qui prévoit que les jeunes filles mineures puissent avoir accès à la contraception. Simplement, le décret d'application n'a pas encore été pris. Alors nous y réfléchissons et nous travaillons dessus avec Roselyne Bachelot [ministre de la Santé] (…) Mais rien n'est fait », déclare Luc Chatel, interrogé mardi 5 janvier 2009 à 8h15 au micro de France Info sur la préparation d'un texte permettant aux jeunes filles mineures de « consulter gratuitement et anonymement un médecin » afin d'avoir accès à la contraception. Le ministre de l'Éducation nationale indique que cette question qui « dépasse largement le champ de l'Éducation nationale », fait également l'objet d'un travail avec Nadine Morano, secrétaire d'État chargée de la Famille.
Les chefs d'établissement du second degré de la région Poitou-Charentes suivront « dans la très grande majorité l'avis du rectorat » de refuser les chèques-contraception voulus par la région et sur lesquels « des réserves ont été formulées depuis deux ans » selon Christian Macheteau, secrétaire académique du SNPDEN pour l'académie de Poitiers. « Nous n'avons pas été consultés par la région », affirme-t-il mercredi 18 novembre dans un entretien à AEF, en insistant sur « la lourde responsabilité des chefs d'établissements » en matière de santé des élèves. « Ségolène Royal n'est pas présidente de l'académie de Poitiers », ajoute-t-il en lui reprochant de « vouloir imposer des règles ».
« Ségolène Royal déplore le blocage du ministère de l'Éducation Nationale pour distribuer aux infirmières scolaires les Pass contraception qui permettent d'accéder gratuitement à une consultation médicale et à l'achat de contraceptifs », indique dans un communiqué la présidente PS de la Région Poitou-Charentes, après que la rectrice de Poitiers Béatrice Cormier a déclaré qu'elle demandait aux proviseurs de lycées de ne pas distribuer les pass envoyés dans les établissements par le conseil régional (AEF n°291217). « La Région maintient bien sûr l'envoi des colis aux infirmières scolaires qui procéderont, en leur âme et conscience, à la distribution », répond la présidente, qui « compte sur les infirmières scolaires pour exercer en toute liberté leur mission ».
L'UNL se dit « stupéfaite » de la position du ministère de l'Éducation nationale tandis que le Snies Unsa déplore « des conditions [d'accès à la pilule du lendemain] trop restrictives », indiquent les deux syndicats dans deux communiqués samedi 14 novembre 2009, après l'annonce par Ségolène Royal, présidente PS de Poitou-Charentes, de l'envoi de chèques contraception aux lycées de sa région dès le lundi 16 novembre (AEF n°291217).
Ségolène Royal confirme, vendredi 13 novembre 2009 à Poitiers, que les chèques-contraception pour mineures seront envoyés dès lundi 16 novembre aux infirmières scolaires des 90 lycées de la région Poitou-Charentes (AEF n°291217). Cette décision est prise malgré l'opposition de Luc Chatel, selon qui « l'Éducation nationale n'a pas à se substituer au planning familial » (AEF n°290819).
« L'Éducation nationale n'a pas vocation à se substituer au planning familial », indique Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, vendredi 13 novembre 2009, en marge d'un déplacement à Nancy (Meurthe-et-Moselle), réagissant à la proposition de Ségolène Royal, présidente PS de Poitou-Charentes d'adresser des chèques-contraception aux lycéennes de la région (AEF n°291217).