En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Parce que la santé pour tous est un pilier incontournable de la cohésion sociale, nous ne pouvons plus nous satisfaire d'objectifs, car c'est de résultats dont ont besoin les quartiers prioritaires aujourd'hui (…). Il est temps que l'interministérialité et le retour du droit commun deviennent une réalité pour l'avenir de la santé de nos concitoyens », s'est exclamée Fadela Amara en clôture d'un colloque de la DGS sur le thème des inégalités sociales de santé, lundi 11 janvier 2010 (AEF n°278222). Souhaitant qu'un « partenariat solide » entre le ministère de la Santé et le secrétariat d'État à la Ville puisse « être pérennisé », la secrétaire d'État à la Ville entend « accélérer la réduction des inégalités de santé pour l'année 2010 » et « déployer les dispositifs de proximité » que sont les maisons de santé pluridisciplinaires et les ASV (ateliers santé ville).
« Les inégalités sociales ne sont pas une priorité dans le domaine de la santé, mais la santé n'apparaît pas non plus prioritaire lorsqu'on aborde les inégalités sociales ». Tel est le regret exprimé dans le rapport du Haut conseil de la santé public intitulé « les inégalités sociales de santé : sortir de la fatalité », daté du 18 décembre 2009, dont les propositions seront discutées lors d'une table-ronde, modérée par l'ancien directeur général de la Santé et conseiller d'État Jean-François Girard, ce lundi 11 janvier 2010 lors d'un colloque organisé par la DGS. Estimant qu'à terme, les inégalités sociales de mortalité et de qualité de vie pourraient constituer un « enjeu de cohésion sociale », les auteurs du rapport insistent sur la nécessité de mettre en oeuvre une « politique globale explicitement dirigée » vers la réduction des inégalités sociales de santé qui tienne compte du système de santé et des spécificités françaises. Pour ce faire, le HCSP formule une quinzaine de recommandations dont la plus symbolique est d'intégrer dans la loi de santé publique des objectifs et indicateurs de réduction des inégalités sociales et territoriales de santé.
« Maisons de santé : la panacée ? », tel sera le thème d'un des ateliers organisés vendredi 8 janvier 2010 à Nantes lors du onzième congrès de l'ISNAR-IMG, le syndicat des internes de médecine générale, présidé par Bastien Balouet. Invitée à participer à cet atelier, Annick Touba, présidente du Sniil (Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux), est également membre de la mission ministérielle sur les maisons de santé, dont le rapport doit être remis courant janvier à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, Fadela Amara, secrétaire d'État chargée de la politique de la Ville, et Hubert Falco, secrétaire d'État à l'aménagement du Territoire. Annick Touba rappelle dans un entretien à l'AEF les objectifs de cette mission à laquelle ont également participé le professeur Guy Vallancien, chirurgien urologue à l'Institut mutualiste Montsouris, le sénateur Jean-Marc Juilhard (UMP, Puy-de-Dôme), auteur d'un rapport sur l'accueil des jeunes enfants en milieu rural, et Bérangère Crochemore, ancienne présidente de l'ISNAR-IMG.
Une soirée organisée le 17 novembre 2009 à l'université de médecine Victor-Segalen Bordeaux 2, en partenariat avec le Conseil régional, et intitulée « Exercer en milieu rural : une différence qui fait la différence », a mis l'accent sur « la réalité de l'exercice en milieu rural des professionnels de santé ». Après une expérience du même type en région Bourgogne le 24 avril 2008, cette manifestation a notamment montré en quoi la pluridisciplinarité l'exercice dans les MSR peut permettre d'éviter un phénomène de désertification médicale dans la région. A cette occasion, Christian Douet, coordinateur de la MSA Aquitaine a confié à l'AEF que selon lui, « aujourd'hui, il n'y a plus d'exercice solitaire de la médecine » avec la création des seize maisons de santé rurales achevées ou en voie de l'être dans cette région.
Une « évaluation exploratoire » de neuf maisons de santé ouvertes au 1er janvier 2008 dans les régions de Franche-Comté et de Bourgogne menée par l'Irdes, publiée fin octobre 2009, « confirme » que « comparées à la moyenne en médecine générale, ces structures permettent un meilleur équilibre entre vie personnelle et cadre d'exercice des professionnels ». Plus grande accessibilité horaire, coopération « effective » entre les professionnels, gamme étendue de l'offre de soins, tels sont quelques-uns des autres avantages selon cette étude. Ce mode d'exercice groupé des professionnels de santé a été remis à la « une » de l'actualité par la LFSS 2008 qui a insisté sur le rôle pouvant être joué par les maisons de santé pluridisciplinaire dans l'expérimentation de modes de rémunération alternatifs au paiement à l'acte. Une expérimentation est actuellement en cours dans six régions : Bourgogne, Bretagne, Franche-Comté, Ile-de-France et Rhône-Alpes. Conduite dans deux de ces régions, l'évaluation de l'Irdes a mobilisé la Cnam, les Urcam de ces régions, la Fédération nationale des maisons de santé et les deux fédérations régionales.
Dans le discours qu'elle avait prévu de prononcer mercredi 11 mars en fin de matinée à l'issue de la conférence inaugurale du Médec 2009 consacrée au thème de la démographie médicale, et finalement lu par Annie Podeur, directrice de la Dhos (direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins), Roselyne Bachelot a promis que les pouvoirs publics allaient désormais « former des médecins, dans chacune des spécialités, en fonction des besoins de la population ». La ministre de la Santé a souligné que cette « réforme majeure » serait « opérationnelle très vite sur le terrain » et « très efficace ». Elle a par ailleurs réaffirmé son attachement à la liberté d'installation des médecins pour des raisons tenant, d'après elle, à l'inefficacité de mesures coercitives et a remercié Jean-Marie Rolland, rapporteur de la commission des Affaires sociales sur le projet « HPST », pour son amendement sur les contrats de solidarité. (L'AEF n°300583)