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La réforme des retraites qu'engagera le gouvernement en 2010 cherchera à « sauvegarder notre système par répartition » et veillera à son « équité », ce qui conduira le gouvernement à « aborder sans faux semblant la question, si souvent écartée, de la fonction publique ». Ainsi, « la réforme des retraites doit nécessairement être une réforme globale. » « Si nous n'agissons pas, c'est (…) l'ensemble des contribuables qui continueront de supporter la dérive financière du régime de retraite des fonctionnaires ». C'est ce que déclare, ce mardi 12 janvier 2010, le ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, Xavier Darcos, s'exprimant à l'occasion d'un débat d'initiative sénatoriale (à la demande de la commission des Affaires sociales) sur le thème « pénibilité, emploi des seniors, âge de la retraite : quelle réforme en 2010 ? »
Dans un document préfacé par Bernard Devy, secrétaire confédéral chargé des retraites, que s'est procuré l'AEF, la confédération Force-Ouvrière abat ses cartes dans la perspective d'une hypothétique réforme des retraites en 2010. Pour la CGT-FO c'est très clair, « une réforme des retraites digne de ce nom doit garantir le droit à la retraite à 60 ans ; un taux de remplacement de haut niveau (75 % du salaire moyen) ; une revalorisation des retraites indexée sur les salaires, une durée d'assurance conforme à la durée d'activité ; la prise en compte de la pénibilité ; les droits familiaux et conjugaux… » Bref, le syndicat de Jean-Claude Mailly ne laisse pas une place énorme pour d'éventuelles ouvertures. Venant après la CGT qui a affiché sa détermination sur le dossier des retraites, à son congrès de Nantes début décembre, cette plate-forme revendicative en forme de défense des acquis donne à entendre que les chances de parvenir à un accord sur le dossier des retraites à la fin du premier semestre 2010 sont assez minces.
« On arrive en 2010 avec le ‘rendez-vous retraites' et l'on voit que se prépare une réforme profonde du système actuel en allant vers un système à points ou un système notionnel », déclare Éric Aubin, membre de la commission exécutive de la CGT et chef de file de la délégation dans les dernières négociations sur l'Agirc-Arrco, mercredi 9 décembre 2009, en marge du 49e congrès confédéral de l'organisation à Nantes. « Il faut éviter cela et construire quelque chose qui évite les divisions entre le public et le privé, jeunes et salariés plus âgés », résume-t-il. Au troisième jour du congrès, la stratégie de la CGT en matière de retraite a suscité de nombreuses prises de parole de congressistes interrogatifs sur la stratégie confédérale.
Il faudra « accepter de travailler plus longtemps » que cela passe par une augmentation de la durée de cotisation ou un recul de l'âge de départ à la retraite dans le cadre de la réforme des retraites qui doit être engagée l'année prochaine. Cette réforme devra être « juste et efficace ». Autrement dit, elle devra « prendre en compte la spécificité de certaines branches d'activité » à travers « la question de la pénibilité des métiers ». C'est ce qu'a affirmé le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, par ailleurs ancien ministre du Travail et ancien ministre de la Santé en clôturant hier, mardi 8 décembre 2009, un colloque sur « les nouvelles frontières du social », organisé par le secrétaire d'État à l'Emploi, Laurent Wauquiez, à la Maison de la chimie (Paris).