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Secrétaire général de l'UPA, Pierre Burban est également président de l'Acoss et président du conseil de l'Ucanss. Autant de titres qui justifient qu'on l'écoute lorsqu'il affirme, comme il l'a fait, hier, mardi 12 janvier 2010, devant 85 cadres commerciaux de la MNRA réunis en séminaire de formation dans la banlieue nord de Paris, que « si la France a moins souffert que d'autres pays, elle le doit à son système de protection sociale auquel on retrouve aujourd'hui bien des vertus ». Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait rien à faire pour améliorer l'efficacité des dispositifs existants et trouver des réponses d'urgence aux problèmes de financement auxquels sont confrontés les différents régimes.
La réforme des retraites qu'engagera le gouvernement en 2010 cherchera à « sauvegarder notre système par répartition » et veillera à son « équité », ce qui conduira le gouvernement à « aborder sans faux semblant la question, si souvent écartée, de la fonction publique ». Ainsi, « la réforme des retraites doit nécessairement être une réforme globale. » « Si nous n'agissons pas, c'est (…) l'ensemble des contribuables qui continueront de supporter la dérive financière du régime de retraite des fonctionnaires ». C'est ce que déclare, ce mardi 12 janvier 2010, le ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, Xavier Darcos, s'exprimant à l'occasion d'un débat d'initiative sénatoriale (à la demande de la commission des Affaires sociales) sur le thème « pénibilité, emploi des seniors, âge de la retraite : quelle réforme en 2010 ? »
Nicolas Sarkozy a indiqué à plusieurs reprises qu'il souhaitait traiter la question des retraites au milieu de l'année 2010. L'arrivée de déficits massifs et durables ne peut a priori que l'encourager à agir sur ce terrain. Sauf qu'il n'est pas sûr du tout que le calendrier soit très favorable pour engager une nouvelle grande réforme des retraites - la troisième depuis 1993. Mais surtout, quelle réforme et avec qui ? Il y a tant d'inconnues sur cette question qui intéresse tous les Français que la tentation est naturellement très grande pour les syndicats de privilégier le statu quo et pour les politiques de tenter de créer l'illusion du mouvement pour se mettre en position de ne rien faire. Une petite musique déjà entendue sur ce dossier, notamment sur les régimes spéciaux pour lesquels on s'est contenté de déplacer les problèmes, mais qui renverrait les décisions à prendre en 2013. Dix ans après la réforme Fillon qui a échoué sur le mur de la crise. C'est naturellement bien long quand tous les régimes sont au rouge et qu'on sait déjà qu'à partir de 2013, pour la seule assurance vieillesse, le déficit annuel approchera 15 milliards d'euros par an pendant presque 30 ans.